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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Clôture des travaux des synodes melkite et syrien-catholique Les responsables ne se déchirent que pour s’enrichir, affirme Sfeir(photo)

Le patriarche maronite a rappelé hier, dans son homélie dominicale consacrée au commentaire de l’encyclique « Rerum Novarum » du pape Léon XIII, que « la protection des collectivités et des individus, exigée par le droit naturel et la foi chrétienne », est au Liban « un motif de plaintes multiples ». «Certains ont été victimes de la violence, mais on ignore toujours qui les a agressés et tués, a déclaré le patriarche. Il en est qui subissent les rigueurs d’une loi appliquée scrupuleusement, et d’autres qui, dans les mêmes conditions, ne sont pas inquiétés ; il est des propriétés occupées du temps des milices et qui n’ont toujours pas été rendues à leurs propriétaires légitimes. Ne parlons pas des grèves répétées de certaines catégories sociales nécessiteuses, qui ne donnent aucun résultat. Parlons aussi de ces Libanais qui ont eu l’occasion de présenter des examens, qui ont honteusement triché sans que nul ne les inquiète, par crainte d’une vengeance, et qui ont obtenu des diplômes de fin d’études secondaires qu’ils n’ont jamais suivies. Voilà ce qui a cours dans une patrie qui ne possède plus d’autre trésor que la science, la connaissance et la culture. Que dire enfin des accusations que se lancent les responsables et qui touchent au profit qu’ils peuvent tirer de leurs positions pour s’enrichir et transformer l’intérêt public en un intérêt privé ? Toutes ces choses sont contraires à la doctrine sociale de l’Église. Prions pour que, malgré tout, l’espoir d’une réforme demeure vivant dans nos cœurs et que de telles violations de la loi prennent fin un jour. » Le « dialogue des œuvres » Sur un autre plan, les deux communautés grecque-catholique et syrienne-catholique ont achevé, samedi, leurs synodes annuels entamés en début de semaine par la publication de leurs communiqués finaux. Consacré au rôle de l’évêque, le synode de l’Église melkite, qui s’est tenu à Raboué (Metn), sous la présidence du patriarche Grégoire III, a voulu se centrer sur les événements du 11 septembre à New York et Washington et à leurs répercussions sur le monde et la région du Moyen-Orient en particulier, notamment en Terre sainte. Sur le plan pastoral, le synode a notamment abordé les rapports de l’évêque aux prêtres, en particulier aux prêtres mariés ou qui ont l’intention de se marier avant l’ordination. Il en a ainsi affirmé la légitimité et la conformité à la tradition orientale. Le synode a également abordé la question de la pastorale des vocations, en rapport étroit avec la pastorale de la famille. Il s’est félicité de l’existence de « mouvements apostoliques » auxquels peuvent appartenir les jeunes et a recommandé « leur création et leur protection dans toutes les paroisses ». Le synode a également demandé aux membres de la communauté qui ont émigré ou qui se sont installés à l’étranger de faire l’effort d’inscrire leurs enfants dans les consulats de leur pays d’origine, pour leur obtenir des cartes d’identité. À tous, il a demandé de faire face aux difficultés et de résister autant qu’il est humainement possible à la tentation du départ. Enfin, le synode a rappelé aux grecs-catholiques « de découvrir le rôle unique qu’ils peuvent jouer dans leur patrie arabe, berceau du christianisme, ainsi que leur rôle dans la convivialité islamo-chrétienne et le dialogue des religions et des civilisations. Il leur a recommandé, en particulier, le dialogue des œuvres qu’ils peuvent mener, avec leurs compatriotes musulmans, au service de la justice, de la paix, de la croissance et de la prospérité ». Les préoccupations du synode syrien-catholique, qui s’est tenu au couvent de Cherfé (Kesrouan), sous la présidence du patriarche, n’étaient pas très différentes de celle du synode melkite. Le synode a placé au tête de son communiqué final la question des « efforts œcuméniques » de rapprochement entre l’Église syrienne-catholique et l’Église syrienne-orthodoxe, marquée par un dialogue et des rencontres fraternelles, qu’il a annoncé son intention de poursuivre. La question de l’unification de la date de Pâques, en Syrie, a été provisoirement laissée de côté. Les rapports du patriarcat avec les communautés syriennes-catholiques en Europe ainsi qu’en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Venezuela, ont également été examinés.
Le patriarche maronite a rappelé hier, dans son homélie dominicale consacrée au commentaire de l’encyclique « Rerum Novarum » du pape Léon XIII, que « la protection des collectivités et des individus, exigée par le droit naturel et la foi chrétienne », est au Liban « un motif de plaintes multiples ». «Certains ont été victimes de la violence, mais on ignore toujours...