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Actualités - CHRONOLOGIE

Tourisme - Le Liban pourrait tirer profit des retombées du 11 septembre L’été 2002, une chance en or pour la saison de villégiature, affirme Pierre Achkar(photo)

Le président du syndicat des propriétaires d’hôtels, M. Pierre Achkar, estime que « l’été 2002 est une chance en or pour le secteur touristique libanais ». Plus d’un million de touristes sont en effet attendus dans le pays, affirment les milieux officiels qui indiquent que 600 000 ressortissants des pays du Golfe et 500 000 émigrés libanais pourraient prendre d’assaut au cours des deux prochains mois les hôtels, les centres résidentiels et les appartements meublés, aussi bien sur le littoral qu’en montagne. Les premiers touristes ont d’ailleurs commencé à débarquer à l’AIB. Profitant des tracasseries que connaissent les Arabes en Occident depuis les attentats du 11 septembre, le Liban pourrait ainsi renouer avec l’âge d’or qu’il a connu sur le plan touristique en 1974. Dans une déclaration à l’AFP, le président du syndicat des propriétaires d’hôtels souligne dans ce contexte que « le Liban se distingue des autres pays de la région par la qualité et la diversité des produits qu’il propose ». M. Achkar reconnaît que les prix pratiqués sont plus chers que ceux des pays environnants comme l’Égypte, Chypre, la Syrie ou la Jordanie. Il estime, toutefois, que cela ne pose pas de problème car « le touriste vient ici payer le label qualité dont il est à la recherche ». M. Achkar en veut pour exemple le fait que tous les hôtels cinq étoiles de Beyrouth et ses environs, en bord de mer ou en montagne, affichent complet pour juillet et août. Pour le ministère du Tourisme, le chiffre record de l’année 1974, au cours de laquelle le nombre de touristes avait atteint 1,4 million, devrait être dépassé en 2002. C’est ce qu’affirme la directrice générale du ministère du Tourisme, Nada Sardouq, citée également par l’AFP. Mme Sardouq évoque à ce propos la multiplication des vols en provenance de pays du Golfe et des pays de la diaspora libanaise. Ainsi, les vols hebdomadaires à destination du Liban de la Saudi Airways et de la Kuwait Airways sont passés de sept à 24 et ceux d’Émirates de cinq à 22, en plus des multiples vols charters, selon les chiffres du ministère du Tourisme. « À la suite des tracasseries auxquelles ils sont soumis depuis le 11 septembre, les touristes du Golfe cherchent d’autres destinations que l’Occident, et le Liban, où les Arabes se sentent chez eux tout en pouvant vivre à l’occidentale sans tabous, est l’endroit idéal », explique Mme Sardouq. Même son de cloche chez le président du syndicat des agences de voyages, Ghassan Khairedinne, qui s’attend à une augmentation du flux touristique de 20 % pour 2002, dont 80 % provenant du tourisme arabe. Sans être comptabilisée, une augmentation des touristes occidentaux est également perceptible. En effet, leur présence est visible et le Liban est désormais sur le circuit des croisières maritimes. La semaine dernière, rappelle-t-on, pour la première fois depuis de longues années, un paquebot de croisière a jeté l’ancre dans le port de Beyrouth, déversant 1 200 touristes allemands dans les rues du centre-ville, ce qu’il fera régulièrement toutes les deux semaines cet été dans le cadre d’un circuit qui comprend également la Grèce et la Turquie, selon Élie Zaccour, un responsable du port de Beyrouth. Pour accompagner le boom touristique prévu, note-t-on, le gouvernement tient réunion sur réunion avec les départements concernés pour améliorer le réseau routier, les services publics, notamment en montagne où des milliers de ressortissants arabes ont récupéré leurs villas et appartements occupés par des squatters durant la guerre.
Le président du syndicat des propriétaires d’hôtels, M. Pierre Achkar, estime que « l’été 2002 est une chance en or pour le secteur touristique libanais ». Plus d’un million de touristes sont en effet attendus dans le pays, affirment les milieux officiels qui indiquent que 600 000 ressortissants des pays du Golfe et 500 000 émigrés libanais pourraient prendre d’assaut...