L’ambassadeur des États-Unis chez Hariri Battle réaffirme le souci de Washington de voir le calme maintenu à la frontière

À toutes les questions que la presse lui a posées au terme de son entretien, hier, avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri, l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, s’est contenté de répondre en affirmant le souci de Washington de voir le calme maintenu à la frontière avec Israël. Après une réunion au palais Bustros, où les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité avaient été convoqués dans la matinée, par le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, l’ambassadeur des États-unis s’est rendu au Sérail pour un entretien qui a également porté sur les menaces israéliennes adressées au Liban. « Nous sommes très contents d’entendre les assurances du gouvernement libanais sur l’absence d’activités militaires inhabituelles au sud du pays », a déclaré le diplomate à sa sortie du Sérail avant de poursuivre : « C’est la raison pour laquelle nous avons d’ailleurs été convoqués au ministère des Affaires étrangères où l’on nous a expliqué la prise de position du Liban que j’ai également discutée avec le Premier ministre. » M. Battle a souligné que l’Administration américaine est soucieuse, « aujourd’hui comme dans le passé, de voir le calme maintenu à la frontière entre Israël et le Liban », se félicitant de ce qu’il n’y ait pas eu d’incidents dans ce secteur depuis le mois d’avril dernier. Prié de dire s’il a discuté avec M. Hariri des informations selon lesquelles des éléments d’el-Qaëda seraient au Liban, le diplomate a répondu en affirmant que son pays a « publiquement remercié le Liban dans le passé pour son soutien et son assistance à l’alliance internationale contre le terrorisme qui ciblait principalement el-Qaëda et ses opérations partout où cette organisation pouvait être présente ». « Notre attitude n’a pas changé depuis. Nous apprécions toujours les efforts fournis par le gouvernement libanais pour exercer le maximum de contrôle et déférer d’éventuels adhérents d’el-Qaëda devant la justice », a-t-il encore dit. Au journaliste qui lui faisait remarquer qu’il venait de reconnaître que le calme prévaut depuis avril à la frontière et qui l’interrogeait sur les motifs des menaces israéliennes contre le Liban, M. Battle a déclaré : « L’objectif de nos entretiens au sujet de la situation au sud du pays et au nord d’Israël est d’obtenir un calme permanent à la frontière. Nous exhortons toutes les parties concernées de préserver la stabilité de ce secteur, de respecter la “ligne bleue” ainsi que l’accord international concernant le Liban-Sud. »