Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PARTIS Le bureau politique Kataëb : « Amine Gemayel a commis une série d’infractions »

Le bureau politique du parti Kataëb a publié hier un communiqué-réquisitoire à l’encontre de l’ancien chef de l’État Amine Gemayel, l’accusant de pratiquer « un terrorisme intellectuel», rappelant qu’il a commis « une série d’infractions, réduisant à néant toutes les intitiatives positives lancées en sa direction », et précisant que « des mesures disciplinaires seraient à envisager pour mettre un terme à cette dérive. » La direction du parti reproche entre autres à M. Gemayel de « s’être engagé dans la bataille électorale du Metn à titre individuel, sans attendre les directives du parti ». « Un tel comportement signifie un désengagement par rapport au serment qui lie chaque membre à son parti. C’est le fait d’un zaïm politique, et non d’un militant qui entend poursuivre son action auprès de ses camarades », ont souligné les membres du bureau politique Kataëb, qui se déclarent « outrés » par les termes « ignominieux » utilisés par M. Gemayel à leur encontre à plus d’une reprise. La direction du parti critique aussi M. Pierre Gemayel, fils de l’ancien chef de l’État, qui s’est lui aussi lancé dans la bataille. « Le président Gemayel n’a jamais hésité à recourir à la diffamation, tentant par tous les moyens de marginaliser la direction du parti. Il a confié à son fils, le député Pierre Gemayel, qui abuse de son immunité parlementaire, le soin de mener une campagne frontale. Ce dernier a attaqué lors d’une interview le 9 juin, en des termes honteux, le chef du parti. Une telle hargne s’explique surtout par le désarroi des auteurs de cette campagne, dépités de trouver que le parti, qu’ils considèrent comme un patrimoine familial, est en train d’échapper à leur mainmise. Elle prouve, si besoin est encore, que pour l’ancien chef de l’État, un parti Kataëb ne peut exister en dehors de son hégémonie», a estimé le bureau politique. Le parti évoque aussi l’échec des différentes tentatives de rapprochement entreprises auprès de l’ancien président et parle d’« occasions perdues ». « Le bureau politique considère avoir accordé au président Gemayel plus d’une chance pour qu’il révise son comportement à l’égard du parti. Malheureusement, elles ont été toutes gaspillées. La direction du parti, qui a toujours préféré la réconciliation à la confrontation, a tenté par son silence de réduire les nuisances causées par les déclarations de M. Gemayel et de son fils. Elle a toujours cherché à éviter au parti davantage de déchirement, dans un souci majeur de le voir reprendre sa place sur l’échiquier politique libanais », souligne encore le communiqué. «Malheureusement, poursuit le document, c’était sans compter sur la volonté destructrice des Gemayel, qui ont entraîné dans leur dérive nombre de partisans, qui continuent à se comporter comme de véritables partisans, bien qu’ils aient perdu toute légalité, car agissant en dehors du cadre réglementaire. » La direction du parti rappelle que M. Gemayel a mené le vie dure à tous les chefs du parti qui ont succédé à cheikh Pierre, déclarant : « Depuis le décès de cheikh Pierre, en 1984, l’ancien chef de l’État a fait de la politique de déstabilisation une constante dans ses relations avec les différents chefs du parti. Ils ont souffert l’enfer avec lui, ce qui a freiné tous leurs efforts de relance. Pendant les dernières 18 années, il était impossible à quiconque d’échapper à cette volonté de vengeance gratuite. » Le bureau politique rappelle qu’en tant que gardiens du temple, ses membres n’hésiteront pas à recourir aux mesures discplinaires pour dissiper cette confusion qui perturbe profondément leur action et menace le devenir du parti. Enfin, un autre avertissement a été lancé à l’adresse de M. Antoine Ghanem, élu député au nom du parti, qui a choisi de rejoindre l’ancien chef de l’État.
Le bureau politique du parti Kataëb a publié hier un communiqué-réquisitoire à l’encontre de l’ancien chef de l’État Amine Gemayel, l’accusant de pratiquer « un terrorisme intellectuel», rappelant qu’il a commis « une série d’infractions, réduisant à néant toutes les intitiatives positives lancées en sa direction », et précisant que « des mesures...