FrancoBis 2002 Six musiciens francophones à la rencontre du Liban (photo)

Six musiciens venus du Vietnam, de Bulgarie, du Mali, du Sénégal et de France, accompagnés de leurs instruments, font le tour de 11 localités du pays pour dialoguer, qui avec sa kora, qui avec son balafon, sa guimbarde ou un autre instrument, avec des musiciens libanais. Le vendredi 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, tous les musiciens ayant participé à ces ateliers seront réunis sur la scène des Thermes romains pour un concert final qui fera la part belle à l’improvisation et où ils partageront, avec le public, un dialogue des cultures en musique. Ces ateliers musicaux sont organisés par l’Agence intergouvernementale de la francophonie et Experimental Art Concept-Liban en partenariat avec le ministère libanais de la Culture, dans le cadre de l’année culturelle FrancoBis 2002 et la perspective du IXe sommet de la francophonie. En plus de leur talent confirmé, les musiciens francophones invités ont été choisis en fonction de la ressemblance ou de la complémentarité de leurs instruments avec ceux typiques de la musique du Liban : la kora (Mali, Sénégal, Guinée) avec le oud ; le balafon (xylophone d’Afrique) avec le qanun ; la bombarde ou le biniou (hautbois populaire) avec le « mizmar » ; la « flûte kaval » (Bulgarie) avec le ney dont elle est directement issue ; la guimbarde et les cuillers (Vietnam) avec les percussions orientales, en premier lieu la darbouka. Le chant « diphonique », très peu connu au Liban, viendra compléter cette sélection d’instruments et fera découvrir aux Libanais une toute autre dimension de la voix humaine. Onze centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) sur les quatorze ouverts au Liban depuis octobre 2001 par l’Agence de la francophonie et le ministère de la Culture accueilleront ces ateliers, respectivement à Haret Hreik, Kobayat, Jeb Jennine, Bickfaya, Bednayel, Mansoura, Barja, Jbaa, Amioun, Hasbaya et Bint Jbeil. Les musiciens et leurs instruments -Tran Quang Hai (Vietnam) : guimbarde, cuillers et chant « diphonique » Fils d’un éminent ethnomusicologue, Tran Van Khê, Tran Quang Hai est un homme-spectacle à lui seul, comme en témoigne sa maîtrise de différentes techniques instrumentales (guimbarde, cuillers…) et vocales. Ses travaux de recherche sur le chant « diphonique » datés de 1969 ont abouti à des résultats spectaculaires connus dans le monde entier. De nombreux prix internationaux ont honoré son film Le chant des harmoniques (1989) ainsi que ses communications dans des congrès mondiaux. -Nedialko Nedialkov (Bulgarie) : « flûte kaval » Joueur de « kaval » en soliste, Nedialko Nedialkov est membre de l’Orchestre national de Bulgarie depuis 1996. Il a ainsi participé à divers concerts et enregistrements de musique traditionnelle bulgare et son travail s’est vu récompensé dans le cadre de divers festivals de musique folklorique en Bulgarie. Il a enregistré également un album avec la compagnie britannique River Dance. -Lansine Kouyaté (Mali) : balafon Né au Mali, le compositeur Lansiné Kouyaté participe dès l’âge de douze ans à divers ensembles régionaux et intègre, en 1985, l’Orchestre national du Mali. Il forme avec Jean-Jacques Avenel et Yakhouba Sisshoko un trio inspiré de la musique malienne « Créatif Mandingue » remarquable sur la scène du jazz français. -Yakhouba Sisshoko ( Sénégal) : kora Né au Sénégal, Yakhouba apprend la kora à l’âge de cinq ans. «Choriste» reconnu, de nombreux artistes font appel à ses talents. Il possède à son actif plusieurs enregistrements. Instrument spécifique du Mali, la kora est souvent représentée comme un composé de luth et de harpe. - Yves Berthou accompagné d’Yves le Bihan (France) : bombarde, biniou Yves Berthou découvre la musique traditionnelle à la fin des années soixante. Le biniou ( cornemuse bretonne) et la bombarde (hautbois de Bretagne) forment un duo inséparable dans les manifestations musicales bretonnes.