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Actualités - CHRONOLOGIE

Renauld : « Un accord fondé sur le partage des valeurs, la démocratie, l’État de droit et l’économie de marché »

«Un grand jour à l’échelle régionale. » C’est ainsi que le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld, a qualifié la signature, à Luxembourg, de l’accord d’association et de partenariat entre le Liban et l’UE. Hier, à Beyrouth, afin de marquer la journée qui changera, pour le meilleur, les relations entre le Liban et l’Europe, M. Renauld a tenu une conférence de presse au siège de la délégation. « Grâce à la signature de l’accord, le Liban rejoint, comme pratiquement tous les pays méditerranéens l’euro-partenariat », a indiqué M. Renauld en relevant que « le Liban et l’Europe travailleront mieux et plus complètement ensemble ». Et de rappeler que « l’accord est fondé sur un partage des valeurs, et englobe dans ce cadre la démocratie, l’économie de marché et l’État de droit ». Notant que « l’accord de partenariat est avant tout un programme », le chef de la délégation de la Commission européenne a relevé que « dans les semaines à venir, un tour du Liban, avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Bassel Fleyhane, sera entrepris afin d’expliquer l’accord principalement aux jeunes Libanais ». Pour le Liban, l’accord d’association représente une étape incontournable qui lui permet de s’ouvrir à un marché international compétitif et un tremplin pour réussir son entrée dans une économie performante. Et, selon M. Renauld, le Liban est bel et bien prêt à relever ce défi. Certes, plusieurs mécanismes seront mis en place en matière de coopération économique, financière et sectorielle, ainsi que sur la libre circulation des marchandises. Que fera-t-on sur le plan du dialogue politique, qui est un axe indispensable de la coopération, car, selon le texte de l’accord, ce dialogue « vise à établir la paix, la stabilité et la sécurité dans la région méditerranéenne » ? « Au moins une fois par trimestre, nous tenons des réunions aux niveaux technique et politique », a déclaré M. Renauld en expliquant que ces rencontres entre les représentants de l’Europe et les responsables libanais « mettent en œuvre l’euro-partenariat ». Des bilans annuels sont également mis en place dans ce cadre. « Et en cas de difficultés, on se réunit pour tenter de les résoudre », a-t-il ajouté. Avec quels interlocuteurs libanais l’Union européenne dialogue sur le plan du partenariat politique et les droits de l’homme ? Pour répondre à la question, M. Renauld a cité la question de l’émigration à titre d’exemple. « C’est un problème qui s’inscrit dans le cadre du respect du droit des personnes à circuler, nous œuvrons avec le ministre de l’Intérieur, Élias Murr », a-t-il relevé. Se penchant sur le dossier des droits de l’homme, M. Renauld a indiqué que « le dossier touche la société civile et, dans ce domaine, l’UE travaille avec les ONG spécialisées ». Soulignant l’importance d’une « bonne justice », il a salué le travail entrepris par le ministre de la Justice Samir Jisr. Répondant à une question relative au respect des droits de l’homme au Liban, M. Renauld a relevé que « l’accord d’association n’est pas une ligne à franchir, c’est un processus tant en matière de démocratie qu’en matière de droits de l’homme ; nous avons tous, le Liban, nos partenaires méditerranéens et l’Europe, des progrès à faire », a-t-il relevé. Se penchant sur la réforme juridique, il a relevé que « le Liban a enregistré des progrès dans le sens où les ministres de la Justice, Samir Jisr, et de la Réforme administrative, Fouad es-Saad, ont décidé de bâtir un programme de réforme et de restructuration auquel l’UE participe ». « Cette réforme est importante car les opérateurs, non seulement européens, ont besoin de la sécurité juridique pour investir au Liban », a-t-il ajouté. À la question de savoir quel dialogue politique sera entrepris entre le Liban et l’Europe, le chef de la délégation de la Commission européenne a indiqué que « la crise régionale est pour le moment le point le plus important ; elle est au cœur des discussions de Luxembourg ». « Grâce à l’accord, qui renforce les liens politiques entre le Liban et l’Europe, nous aurons des discussions bilatérales », a-t-il dit en expliquant que « chaque fois que l’UE voudrait agir, elle mettra au courant ses partenaires et leur demandera leur avis ». L’Europe exercera-t-elle des pressions ? « Notre partenariat ne sera pas bâti sur la dualité, mais sur le dialogue », a-t-il souligné en conclusion. Pat. K.
«Un grand jour à l’échelle régionale. » C’est ainsi que le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld, a qualifié la signature, à Luxembourg, de l’accord d’association et de partenariat entre le Liban et l’UE. Hier, à Beyrouth, afin de marquer la journée qui changera, pour le meilleur, les relations entre le Liban et l’Europe, M....