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Actualités - CHRONOLOGIE

Environnement - Premier week-end sans voitures dégageant de la fumée noire Les FSI veillent sérieusement à l’application de la loi sur la pollution de l’air(photos)

Jusqu’à 17h, hier, les forces de l’ordre avaient arrêté 1 196 voitures roulant au mazout et retiré les permis de conduire de leurs propriétaires qui ont reçu chacun un avertissement les sommant de changer, dans un délai de 20 jours, le moteur de leurs véhicules. C’est dire que la loi n° 341 sur la lutte contre la pollution de l’air est appliquée sérieusement. Depuis samedi, les Libanais ont commencé à respirer un air un peu plus propre que d’habitude – les causes de la pollution de l’air au Liban sont multiples et ne se limitent pas aux véhicules roulant au mazout – et constaté la diminution du nombre de taxis traînant derrière eux une épaisse fumée noire. Déployés partout au Liban, même dans les régions les plus reculées du pays, les agents des FSI ont établi plusieurs barrages et ont procédé à un contrôle rigoureux des taxis : papiers, nature du moteur, numéro de châssis (au cas où le véhicule serait volé). Des policiers circulant à moto vérifiaient de près si de la fumée noire se dégageait des pots d’échappement. Au cours de la journée de samedi, les FSI ont arrêté 716 voitures roulant en violation de la loi n°341. Hier, jusqu’à 21h, 480 véhicules roulant au mazout ont été arrêtés, pour la plupart, dans les régions périphériques. Sur les artères principales, la vérification des moteurs n’a pas manqué de provoquer des embouteillages qui, pour une fois sans doute, ont été tolérés par les automobilistes trop contents d’en finir avec la pollution provoquée par les voitures roulant au mazout. En l’absence de M. Élias Murr, actuellement en voyage, le ministre de l’Intérieur par intérim, Khalil Hraoui, a suivi l’opération à partir de son bureau tandis que les présidents des deux commissions parlementaires des Travaux publics, Mohammed Kabbani, et de la Santé, Atef Majdalani, se sont assurés sur le terrain de la bonne application de la loi sur la lutte contre la pollution de l’air. Accompagnés des députés Walid Eido et Jean Oghassapian, MM. Kabbani et Majdalani ont effectué une tournée dans plusieurs secteurs de la capitale et de sa banlieue et se sont arrêtés au niveau des barrages des FSI pour suivre le contrôle des moteurs. Ils devaient ensuite se rendre au siège de la direction générale des FSI pour tenir une réunion d’évaluation avec le général Marwan Zein. Dans une déclaration à la presse, M. Kabbani a souligné que les chauffeurs qui ont reçu un avertissement n’ont pas le droit de circuler dans leurs voitures tant qu’ils n’en n’auront pas changé le moteur et que des sanctions sévères seront prises à leur encontre, passé le délai de 20 jours, au cas où ils ne se conformeraient pas à la loi. À son tour, M. Majdalani a estimé que l’État devrait récompenser les chauffeurs de taxis qui continuent de rouler à l’essence, s’indignant de ce qu’on « continue de récompenser ceux qui violent la loi et de sanctionner ceux qui la respectent ». Les voitures non libanaises aussi Le ministre des Travaux publics, Négib Mikati, qui a tenu une conférence de presse en son bureau, samedi, a expliqué que l’État a voulu accorder des indemnités aux chauffeurs de taxi roulant au mazout, en raison de la crise socio-économique. Il a affirmé que la loi n°341 s’applique également aux voitures non libanaises, avant de préciser qu’il a pris contact, tôt le matin, avec son homologue syrien, Makram Obeid, pour l’informer de la décision libanaise et lui expliquer qu’elle s’applique également aux véhicules venant des pays voisins. Le ministre syrien a souligné la disposition de son pays à réagir favorablement à la requête libanaise et a demandé à son homologue libanais de lui envoyer une copie officielle du texte de loi afin qu’il le transmette aux départements syriens concernés ainsi qu’aux postes-frontières. M. Mikati a aussi indiqué que l’interdiction des véhicules roulant au mazout constitue le début de tout un processus destiné à combattre la pollution de l’air. De son côté, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a invité l’État, dans son homélie dominicale, à régler le dossier des voitures à mazout de manière à permettre aux chauffeurs de taxi de gagner leur vie et de subvenir à leurs besoins. Ce point a été soulevé au cours de l’entretien qu’une délégation de la Fédération libanaise des syndicats des chauffeurs et des offices de transport au Liban, conduite par M. Bassam Tleiss, a eu samedi avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri, et qui s’inscrit dans le cadre du dialogue engagé entre les chauffeurs de taxi et l’État. Selon M. Tleiss, le président du Conseil a assuré que ce dossier doit être examiné dans son ensemble au cours des prochaines semaines et que le gouvernement va également se pencher sur les revendications des chauffeurs de taxi qui souhaitent essentiellement pouvoir acheter l’essence à un prix préférentiel. Aujourd’hui, la Fédération des syndicats des chauffeurs de taxi, que préside M. Abdel Amir Najdé, et qui, contrairement à la formation syndicale de Tleiss, continue de s’opposer à la loi n° 341, tiendra une assemblée générale.
Jusqu’à 17h, hier, les forces de l’ordre avaient arrêté 1 196 voitures roulant au mazout et retiré les permis de conduire de leurs propriétaires qui ont reçu chacun un avertissement les sommant de changer, dans un délai de 20 jours, le moteur de leurs véhicules. C’est dire que la loi n° 341 sur la lutte contre la pollution de l’air est appliquée sérieusement. Depuis...