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Faits divers Justice immanente

À la suite d’une dispute avec son mari, Patricia Chahoud quitte le domicile conjugal et « rentre chez sa mère », pour employer l’expression usitée. Après l’échec de toutes les tentatives de conciliation, Nassar Ballout, son époux, décide de lui faire réintégrer le domicile conjugal par la force des armes. Il fait alors appel à deux amis, Hussein Nayef Mawla et Hussein Zeayter. Équipés d’armes de poing et d’une grenade à main, les trois hommes s’engouffrent dans une Honda et Ballout et Zeayter font irruption, à 11 heures du soir, au domicile des parents de Patricia, à Nabaa, laissant Mawla au volant de la voiture. Après avoir molesté ses parents qui tentaient de la défendre, les deux hommes forcent Patricia à les accompagner et, une fois arrivés à la Honda, l’enferment dans le coffre et démarrent. Quelques mètres plus loin, la grenade, sans doute dégoupillée, explose et tue Ballout et Zeayter. Mawla, quant à lui, est grièvement blessé et conduit à l’hôpital le plus proche par une patrouille de l’armée alertée par l’explosion. Protégée par le coffre de la voiture, Patricia s’en est sortie indemne, grâce à l’intervention des militaires qui ont réussi à la sauver de la Honda en flammes. Cela se passait il y a un peu moins de sept ans. Le 5 octobre 1995, plus précisément. Siégeant sous la présidence du juge Joseph Ghamroun, la Cour criminelle du Mont-Liban a condamné hier Mawla aux travaux forcés à perpétuité, peine commuée à cinq ans, puis à trois ans et quatre mois de travaux forcés.
À la suite d’une dispute avec son mari, Patricia Chahoud quitte le domicile conjugal et « rentre chez sa mère », pour employer l’expression usitée. Après l’échec de toutes les tentatives de conciliation, Nassar Ballout, son époux, décide de lui faire réintégrer le domicile conjugal par la force des armes. Il fait alors appel à deux amis, Hussein Nayef Mawla et Hussein...