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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - La famille de l’ingénieur assassiné s’interroge sur la destruction de certains indices Un témoin arrêté dans l’affaire Ramzi Irani

Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a émis hier un mandat d’arrêt à l’encontre de Ahmed el-Bizri, interpellé dans l’affaire de la disparition de l’ingénieur FL, Ramzi Irani, enlevé le 7 mai dernier, à la rue Clemenceau, et retrouvé mort dans le coffre de sa voiture deux semaines plus tard, dans le secteur Caracas. Le juge avait auparavant interrogé Bizri, désormais accusé d’avoir livré un faux témoignage et diffamé des personnes. Le juge Madi, qui a interrogé hier en soirée cinq personnes dans l’affaire, a reporté la séance au mardi 18 juin pour recueillir d’autres témoignages. Il a également reçu les résultats des analyses des tissus prélevés de la main de l’ingénieur assassiné. La famille de Ramzi Albert Irani, elle, connaît un autre témoin, dont la version sur l’enlèvement a été, elle aussi, mise en doute, Fawzi Zahereddine, alias Abou Hussein. Les Irani, qui ont cru à la sincérité de ce témoin, indiquent que « si jamais cette personne avait livré un faux témoignage, c’est que quelqu’un l’avait encouragée et lui avait appris à mentir ». Depuis que le militant FL a été retrouvé mort dans sa voiture, sa famille imagine toutes sortes de scénarios sur la disparition et l’assassinat de Ramzi. Et les Irani se demandent pourquoi jusqu’à présent, un mois et une semaine après l’enlèvement du jeune ingénieur, les enquêteurs n’ont pas trouvé une quelconque piste menant aux assassins. La famille du jeune ingénieur s’interroge également sur certains indices qui n’ont pas été pris au sérieux, voire détruits. Ainsi, la médaille miraculeuse de la sainte Croix, un héritage familial qu’Aimée, la mère de Ramzi, avait remis à son fils, a été trempée dans du formol. Rappelons que Ramzi Irani avait été retrouvé avec cette relique autour du cou. Au cours de la soirée du 20 mai dernier, date à laquelle le cadavre a été retrouvé, l’épouse de Ramzi, Jessie, avait reçu un appel de la morgue de l’AUB. Ses interlocuteurs lui demandaient si elle voulait récupérer les chaussures de son mari ou s’il fallait qu’ils les jettent à la poubelle. Pourtant, dans ce genre de cas, les chaussures de la victime sont considérées importantes pour le prélèvement d’indices. Même si elle était en état de choc, l’épouse de Ramzi avait fait la remarque à ses interlocuteurs. La famille du militant FL relève également qu’en cassant la vitre de la Golf Polo de Ramzi, les forces de l’ordre ont probablement effacé beaucoup de traces que les assassins, qui avaient conduit la voiture jusqu’au secteur Caracas, auraient laissées. Elle se demande aussi pourquoi un périmètre de sécurité n’a pas été dressé autour du véhicule. La voiture de la victime avait été vidée de tout son contenu, papiers, dossiers, disquettes, voire de petites images de saints. Au lendemain de l’assassinat, certains médias avaient rapporté que le chéquier, les cartes de crédit, la police d’assurance de la victime avaient été retrouvés dans le véhicule. « Aujourd’hui, ces documents sont introuvables », relève la famille de la victime. Hier, une réunion de la cellule spéciale issue du conseil central de sécurité s’est tenue en présence du procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum. Patricia KHODER
Le premier juge d’instruction de Beyrouth, Hatem Madi, a émis hier un mandat d’arrêt à l’encontre de Ahmed el-Bizri, interpellé dans l’affaire de la disparition de l’ingénieur FL, Ramzi Irani, enlevé le 7 mai dernier, à la rue Clemenceau, et retrouvé mort dans le coffre de sa voiture deux semaines plus tard, dans le secteur Caracas. Le juge avait auparavant interrogé...