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Actualités - CHRONOLOGIE

Les milieux politiques pour l’interdiction et pour des indemnités justes

Si le sort des voitures roulant au diesel continue à diviser l’opinion publique, et en premier lieu les représentants des différentes formations politiques et sociales, plus d’une partie aussi a estimé que dans cette crise, il s’agit, tout autant, de préserver l’environnement et d’assurer les intérêts sociaux de toutes les familles lésées, pour qui ces voitures restent leur seul gagne-pain. Au nom des députés du Hezbollah, M. Mohammed Raad a rappelé que son parti entendait « défendre les intérêts de ces couches les plus démunies et favoriser une protection optimale de l’environnement ». « Nous estimons que les indemnités proposées sont nettement insuffisantes et injustes, elles contribuent à paupériser davantage les 30 000 familles prises dans cet engrenage, a dit M. Raad, ces sommes proposées sont à revoir à la hausse, d’autant plus que des palliatifs, ne coûtant rien au Trésor public, sont envisageables, ce qui fera éviter au pays des tensions sociales prévisibles. » M. Nabil de Freige, député grec-catholique de la capitale, a reppelé que la Chambre a voté à l’unanimité l’arrêt définitif de ces voitures qui, au point de départ, se trouvaient dans une situation illégale. « Cette loi a été transmise à la Chambre par le Conseil des ministres, elle a été votée à l’unanimité. Les chauffeurs doivent réaliser qu’ils sont dans une situation illégale, et si le gouvernement s’est jusqu’ici montré permissif pour des raisons humanitaires, on doit comprendre que cette illégalité ne pouvait durer indéfiniment », a expliqué M. de Freige. M. Karim Pakradouni, chef du parti Kataëb, a prôné un dialogue gouvernement-syndicats pour décider du montant des indemnités, rappelant que le véritable responsable de cette crise, ce sont les mafias qui ont réussi à importer tous ces moteurs et qui continuent à importer le fuel pollueur. « Il faut faire la part des choses, le gouvernement ne peut se rétracter, il est tenu à exécuter la décision votée par la Chambre, car il y va de sa crédibilité », a dit M. Pakradouni. Il a poursuivi : « Il s’agit de préserver l’environnement certes, mais il s’agit aussi d’éviter une crise sociale. Des indemnités sont proposées, leur montant est à décider à travers un dialogue gouvernement-syndicats. Mais dans cette crise qui secoue le pays, on ne peut occulter le rôle des mafias, véritable auteur de ce drame aussi bien social qu’environnemental, qu’il s’agit de dénoncer. » Le rassemblement des ligues et associations populaires a appelé les syndicats des chauffeurs « à respecter les termes de la loi 341, interdisant les voitures roulant au diesel », et les ont incités à poursuivre leur action afin d’obtenir les indemnités qu’ils jugent équitables. Le Forum d’action sociale de M. Sélim Hoss a publié hier un communiqué en faveur de la décision gouvernementale « qui doit être juste, ne souffrant d’aucune exception », estimant que « les chauffeurs doivent obtenir des indemnités équitables ». Enfin, le syndicat des propriétaires d’hôtels, qui a tenu une réunion consacrée au problème du diesel, a, lui aussi, approuvé la décision gouvernementale. « La décision d’interdire les voitures au mazout n’a pas été prise par la Chambre à la légère, a dit au nom des propriétaires des hôtels le président de leur syndicat M. Pierre Achkar, c’est une décision qui a été mûrement réfléchie. Elle répond aux normes de sécurité sanitaire appliquées dans les pays développées. Cette décision était inévitable d’autant plus que le Liban, pays de tourisme, doit impérativement préserver son environnement. »
Si le sort des voitures roulant au diesel continue à diviser l’opinion publique, et en premier lieu les représentants des différentes formations politiques et sociales, plus d’une partie aussi a estimé que dans cette crise, il s’agit, tout autant, de préserver l’environnement et d’assurer les intérêts sociaux de toutes les familles lésées, pour qui ces voitures...