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Actualités - CHRONOLOGIE

Urbanisme Le ras-le-bol de la municipalité de Beyrouth

La municipalité de Beyrouth a enfin décidé de briser la loi du silence observée par le ministère de l’Intérieur, « deux ans durant », autour de l’affichage illégal qui défigure les rues de la capitale. Le conseil municipal, réuni mardi soir sous la présidence de M. Abdel-Monhem Ariss, s’en est également pris aux conducteurs de deux-roues qui font fi du code de la route et « mettent en danger la vie des Libanais au vu et au su des agents de la circulation ». Dans un communiqué publié hier, le conseil municipal rappelle ses divers « arrêtés et recommandations » adressés au mohafez de Beyrouth et au ministère de l’Intérieur sur la nécessité de nettoyer les rues de la capitale de tous les calicots, photos et autres affiches, et de faire assumer aux contrevenants les frais de cette opération. La correspondance avec le mohafez et le ministère réclamait également l’abolition des blocs de béton et autres chicanes qui obstruent les rues de la capitale. « Ces calicots, ces photos et ces chicanes sont un exemple dangereux de sous-développement culturel et portent atteinte aux sentiments des Libanais », dit le communiqué, qui ajoute que « les conducteurs de motocyclettes, par leur ignorance délibérée du code de la route au vu et au su des agents de la circulation, constituent un danger pour la vie des automobilistes et des passants ». Le conseil municipal déplore que, malgré ses demandes réitérées, le ministère de l’Intérieur n’ait adopté aucune mesure pour redresser la situation, se contentant de « chuchoter » que les photos, les calicots et les chicanes sont le fait de personnalités politiques et religieuses qu’il s’agit de ménager. En conséquence, la municipalité de Beyrouth, poursuit le communiqué, « a décidé de prendre les mesures suivantes : • Interdire l’affichage de photos et des calicots sous peine de poursuites judiciaires. • Interdire l’usage des blocs de béton et des chicanes et procéder à la réouverture de toutes les rues de la capitale. • Demander aux personnalités politiques et religieuses de donner l’exemple. • Demander à toutes les ONG d’indiquer à la police les emplacements des calicots et des chicanes et d’attirer son attention sur les contraventions commises par les motocyclistes. • Réduire les surfaces d’affichage aux panneaux prévus par la municipalité à cet usage, conformément aux lois en vigueur. • Demander au mohafez de Beyrouth la coopération de la police dans l’opération d’abolition des calicots, des photos et des chicanes, et dans la répression des infractions des motocyclistes au code de la route ». Le communiqué conclut par l’annonce d’une « conférence de presse destinée à informer l’opinion publique dès l’expiration du délai imparti pour la mise en application » de ces mesures.
La municipalité de Beyrouth a enfin décidé de briser la loi du silence observée par le ministère de l’Intérieur, « deux ans durant », autour de l’affichage illégal qui défigure les rues de la capitale. Le conseil municipal, réuni mardi soir sous la présidence de M. Abdel-Monhem Ariss, s’en est également pris aux conducteurs de deux-roues qui font fi du code de la...