Berry : « L’intervention des services de renseignements n’empêchera pas l’application de la loi »

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a assuré hier que la Chambre n’aura de cesse jusqu’à ce que toutes les voitures roulant au mazout soient retirées de la circulation. Devant les députés qu’il a reçus place de l’Étoile, comme chaque mercredi, M. Berry a affirmé que les menaces d’escalade et de manifestations n’empêcheront pas la mise en application de la loi interdisant ces véhicules à partir du 15 juin. Il a rappelé que le Parlement reste en session ouverte pour suivre ce dossier, indiquant que les chefs de l’État et du gouvernement insistent également sur l’application de ce texte. M. Berry a rendu hommage au ministre de l’Intérieur, Élias Murr, « qui a donné des instructions bien précises aux services concernés en dépit du climat qui a prévalu la semaine dernière », en allusion à la polémique autour des résultats du scrutin partiel au Metn. Il a estimé que les chauffeurs de taxi sont les premiers à pâtir de la pollution de l’air à cause du mazout et qu’en insistant sur l’application de la loi, votée pour lutter contre cette pollution, « le Parlement ne se pose pas en obstacle devant la réalisation de leurs revendications ». « Nous sommes prêts à les aider pour préserver leurs droits », a-t-il dit, en soulignant la nécessité de préserver l’environnement, étant donné son impact sur la santé des Libanais et sur le tourisme. Interrogé par les députés au sujet des informations selon lesquelles des services de renseignements tentent d’entraver l’application de la loi et de provoquer une confrontation entre les chauffeurs de taxi et l’État, M. Berry a répondu : « Ce genre d’interventions n’empêchera pas l’application de la loi. De toute façon, à chaque fois que les services se mêlent d’un sujet, ils obtiennent, Dieu merci, des résultats contraires à ceux qu’ils escomptent. »