DIPLOMATIE - L’émissaire nippon pour le P-O a rencontré Lahoud, Berry, Hariri et Hammoud Le Liban devrait être un partenaire essentiel dans tout sommet pour la paix, estime Tokyo(photo)

L’émissaire spécial japonais pour la paix au Proche-Orient, Tatsuo Arima, a assuré hier que son pays estime que le Liban « devrait être un partenaire essentiel dans tout sommet qui viserait à trouver une solution à la crise israélo-arabe ». En rendant hommage, au nom de son pays, au rôle joué par le n° 1 de l’État au cours du sommet arabe de Beyrouth. Tatsuo Arima était hier à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée régionale, et il en a profité pour s’entretenir avec le chef de l’État, Émile Lahoud, le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre, Rafic Hariri, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Il a informé ces quatre interlocuteurs des résultats de la visite de la chef de la diplomatie nippone, Yoriko Kawaguchi, en Israël et dans les territoires palestiniens. Avec le locataire de Baabda, l’émissaire japonais a effectué un tour d’horizon des derniers rebondissements sur la scène proche-orientale. S’arrêtant parallèlement sur les relations bilatérales. Il a d’abord détaillé au chef de l’État les actions initiées par Tokyo pour soutenir l’Autorité palestinienne, tant au niveau des projets de développement que sur le plan économique. Il a ensuite rappelé l’attachement de son pays au renforcement des relations entre le Liban et le Japon, et à leur redynamisation. S’arrêtant sur la coopération déjà bien en place entre « les deux peuples amis ». Le général Lahoud a réitéré la même volonté, après avoir rendu un vibrant hommage aux efforts fournis en ce sens par l’ambassadeur japonais à Beyrouth, Naoto Amaki. L’émissaire nippon s’est ensuite rendu place de l’Étoile, où il a été reçu par le n° 2 de l’État, Nabih Berry, puis au Sérail, pour un entretien avec le Premier ministre Rafic Hariri. Au centre des deux discussions successives : la situation au P-O et les relations bilatérales. « Nous avons évoqué la tournée de la ministre japonaise des AE dans la région, qui s’inscrivait dans le cadre d’une visite de reconnaissance auprès des responsables régionaux à propos de l’avenir du P-O et de la possibilité d’arriver à une quelconque stabilité. Nous avons insisté également sur la nécessité de renforcer nos relations avec le Japon, d’autant plus que le Japon investit au Liban et soutient notre pays en participant à des projets de développement dans l’ensemble de nos régions. Et ils ont fait part de leur volonté de participer à tout cela », a indiqué aux journalistes le locataire du palais Bustros, qui a accompagné Tatsuo Arima au Sérail. Les deux hommes s’étaient d’ailleurs rencontrés au ministère des AE, où l’émissaire nippon a fait part au chef de la diplomatie du souhait de son homologue nippone d’effectuer une escale au Liban au cours de sa tournée la semaine dernière dans la région, mais qu’elle avait été obligée de se rendre au Canada pour participer à la réunion des ministres des AE du G8. Il a également appelé à une « relance des relations économiques » entre Beyrouth et Tokyo. Alors que Mahmoud Hammoud a réitéré son invitation au Japon, « qui dispose d’énormes moyens financiers, à investir plus dans la reconstruction et le développement du Liban ». Signalons enfin que l’émissaire japonais, qui était arrivé de Damas, a quitté dans la soirée d’hier Beyrouth pour regagner son pays.