Tourisme - 1 244 vacanciers allemands conquis par le Liban Les croisières en Méditerranée passent de nouveau par Beyrouth(PHOTO)

Le port de Beyrouth est de nouveau sur le circuit des agences touristiques internationales. Un navire de plaisance, le Aïda Vita, propriété de l’agence britannique B. and O. Princess, est arrivé hier au port de Beyrouth, venant de Limassol, avec 1 244 touristes allemands à bord. Le navire a accosté au quai numéro 16, nouvellement aménagé pour recevoir les grands navires, et dans le hall duquel les services de la Sûreté générale et les douanes officiaient hier pour la première fois. Un accueil chaleureux a été réservé aux touristes par les services portuaires, un peu pris de court par cette affluence inattendue, ont témoigné les organisateurs, qui avouent que l’escale de Beyrouth est restée en suspens, jusqu’à la dernière minute, en raison d’appréhensions que les moindres rumeurs alimentent. L’impression retirée par les touristes, en fin de journée, avait changé du tout au tout, et beaucoup se sont déclarés très touchés par leur court passage au Liban, regrettant que l’escale de Beyrouth ne soit pas plus longue. Long de 202 mètres, le Aïda Vita est un navire tout neuf mis à l’eau pour la première fois en mai dernier, a précisé l’agence National Shipping, représentant la compagnie allemande Sea Tours, exploitant le navire. L’escale de Beyrouth était une première, pour ce navire, qui effectue un tour organisé au départ du port d’Héraklion, en Crète, en passant par Port-Saïd (Égypte), Limassol (Chypre), Beyrouth et Marmaris (Turquie). Des tours organisés prévoyant des escales à Beyrouth auront lieu toutes les quizaines, a annoncé le directeur de la National Shipping, Paul Zahlan. Le navire effectue deux circuits en Méditerranée, dont un seul, le circuit sud, prévoit une escale à Beyrouth, a-t-il précisé. Quant au circuit nord, il inclut des escales à Istanbul, Salonique et dans les îles grecques. Le navire, a ajouté M. Zahlan, est propriété de l’une des plus grandes compagnies de navigation au monde, la société britannique B. and O. Princess, qui effectue des tours organisés aux Caraïbes, durant la saison d’hiver. Les vacanciers disposaient de quatorze options différentes d’excursion au Liban, parmi lesquelles Baalbeck, la grotte de Jeïta, Saïda, Byblos, une « journée safari » à Fakra et bien sûr, une journée à Beyrouth comprenant la visite du centre historique de la capitale. M. Zahlan a remercié les services officiels, les autorités portuaires et le ministère du Tourisme pour l’exceptionnelle qualité de l’accueil réservé aux vacanciers, tout en espérant pour le Liban une stabilité, gage de prospérité. Les centres de villégiature C’est à cette tâche que s’emploie le Premier minitre, Rafic Hariri, qui préside aujourd’hui, au Sérail, une réunion consultative consacrée à la saison touristique, et en particulier à la capacité d’accueil des centres de villégiature, ainsi qu’aux travaux urgents d’infrastructure qu’il est nécessaire d’y effectuer. Le président du CDR, de la Caisse des déplacés, les directeurs généraux des Télécommunications, des TP, des Transports et de l’Intérieur, le mohafez du Mont-Liban, les présidents des municipalités, ainsi que des députés des régions concernées participeront à cette réunion élargie. Les travaux d’infrastructure indispensables (routes, eau, électricité, téléphone) seront passés en revue, ainsi que la nécessité de récupérer certains édifices et villas appartenant à des ressortissants du Golfe. M. Hariri, rappelle-t-on, avait prévu une saison touristique prometteuse, la semaine dernière, en inaugurant le nouveau bâtiment ouest de l’AIB. Selon les chiffres du ministère du Tourisme, le nombre de touristes a augmenté en 2001 de 13 % par rapport à ce qu’il était l’année dernière, se situant autour de 837 000 touristes. Ce chiffre pourrait s’élever à un million de touristes, en 2002, si rien ne vient compromettre la saison.