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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Vdovine reçu par le chef de l’État à Baabdate Lahoud estime inévitable le retour à la table des négociations

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a estimé qu’il est inévitable de retourner à la table des négociations pour mettre au point une mécanique susceptible d’aboutir à une paix juste et permanente dans la région, surtout que les récents événements ont prouvé l’inanité du recours à la violence et que seul un accord de toutes les parties concernées autour de l’application des résolutions internationales pourrait relancer le processus de paix. Le chef de l’État, qui s’adressait à l’émissaire russe pour le Proche-Orient, Andréï Vdovine, qu’il a reçu hier à son domicile de Baabdate en compagnie de l’ambassadeur de Russie Boris Bolotine, a insisté sur les dangers des atermoiements, « car le Premier ministre israélien profite de l’absence d’une stratégie effective pour poursuivre sa politique agressive et interprète les événements du 11 septembre dernier selon sa logique belliciste ». Le président Lahoud a également invité la Russie à œuvrer pour sortir le processus de paix au Proche-Orient de l’impasse créée par les exactions israéliennes, insistant sur le fait que « seules les résolutions internationales constituent le cadre adéquat à la solution pacifique du conflit arabo-israélien ». Le président Lahoud a, par ailleurs, discuté avec son hôte des résolutions du sommet arabe de Beyrouth, notamment de l’initiative arabe de paix qui a été adoptée à l’unanimité après l’ajout, à la demande du Liban, d’une clause rejetant l’implantation des Palestiniens et garantissant leur droit au retour. Pour le chef de l’État, l’initiative arabe de paix « constitue une chance importante que la communauté internationale doit exploiter au service de la paix et de la stabilité dans la région. Elle a été favorablement accueillie par tous les pays concernés, à l’exception d’Israël dont le Premier ministre s’est empressé de déclarer la guerre aux Palestiniens quelques heures à peine après son adoption, dans une tentative évidente de la torpiller ». De son côté, M. Vdovine a assuré que son pays n’épargnait aucun effort en vue de parvenir à un règlement du conflit au Proche-Orient sur base des résolutions internationales, notamment la résolution 1397 du Conseil de sécurité, de la conférence de Madrid et de l’initiative arabe de paix. Selon le diplomate russe, son pays, ainsi que les États-Unis, l’Union européenne et les Nations unies œuvrent de concert pour mettre au point une stratégie qui sera exposée au cours de la conférence internationale envisagée pour cet été. « La solution doit nécessairement être globale et donc couvrir les volets palestinien, syrien et libanais, afin de parvenir à la paix et à la normalisation des relations au Proche-Orient, sur base de l’initiative arabe de paix. Deux États, Israël et la Palestine, doivent coexister dans la paix, dans des frontières sûres, et nous œuvrons, avec nos partenaires, à assurer le succès de la conférence internationale », a déclaré M. Vdovine aux journalistes à l’issue de la réunion. D’autre part, citant des sources généralement bien informées, notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane affirme que des contacts sont actuellement en cours entre Washington, Moscou, Bruxelles et New York pour assurer la tenue d’une réunion préliminaire, avant la fin de la semaine, dans la capitale américaine. Cette réunion, qui survient à l’issue des réunions du président américain George W. Bush avec le président égyptien Hosni Moubarak et le Premier ministre israélien Ariel Sharon, servirait à préparer le terrain à la conférence internationale.
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a estimé qu’il est inévitable de retourner à la table des négociations pour mettre au point une mécanique susceptible d’aboutir à une paix juste et permanente dans la région, surtout que les récents événements ont prouvé l’inanité du recours à la violence et que seul un accord de toutes les parties...