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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Burns ce soir à Beyrouth Pour la France, une conférence internationale doit inclure Beyrouth et Damas

Une conférence de paix pour le Proche-Orient doit être « soigneusement préparée », « globale » et inclure « la Syrie et le Liban », ont insisté hier à Paris le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. « Notre souhait est que l’ensemble des parties puissent être associées, y compris la Syrie et le Liban », a déclaré M. de Villepin lors d’un point de presse tenu conjointement avec M. Moussa à l’issue d’un entretien. M. Moussa est le premier responsable arabe reçu à Paris par le nouveau ministre français des Affaires étrangères. « Nous sommes d’accord pour penser qu’une conférence internationale doit être soigneusement préparée, faire l’objet d’un examen attentif des objectifs qui doivent bien être la recherche d’un statut permanent pour un État palestinien et un État israélien capables de vivre en paix dans la région et en sécurité », a-t-il ajouté. Il a souhaité aussi que se confirme la mobilisation de l’ensemble des partenaires occidentaux. « Il y a actuellement, a poursuivi le ministre français, un certain nombre de propositions qui sont faites par les différentes parties, et je crois qu’il est très important d’avoir un examen d’ensemble de ces propositions et de s’entendre sur l’objectif d’une solution globale, et d’un statut permanent des territoires palestiniens ». « Il ne s’agit pas de tenir une conférence dans deux ou trois semaines, qui serait du cinéma, un show pour la télévision », a pour sa part déclaré M. Moussa, qui a souligné la poursuite de la détérioration de la situation dans les territoires occupés. Ces propos contrastent avec les déclarations du secrétaire d’État américain adjoint chargé du Proche-Orient, William Burns, souhaitant la tenue dès les prochaines semaines d’une conférence de paix. M. Burns est attendu ce soir à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée régionale axée sur la conférence. « Si on veut une conférence sérieuse, il faut que sa préparation soit également sérieuse tant au niveau de l’ordre du jour que des participants », a estimé M. Moussa. La France et la Ligue arabe considèrent « qu’il serait dangereux de tenir une telle réunion à défaut de pouvoir faire autre chose », a-t-il ajouté. « Une conférence doit être globale et conduire à un réglement global, comme cela a été proposé dans la déclaration du sommet arabe de Beyrouth », qui a adopté la proposition du prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel Aziz d’établir des relations normales avec Israël contre un retrait israélien, conforme aux résolutions des Nations unies, des territoires arabes occupés depuis 1967. À Damas, le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Javier Solana, a assuré hier que le processus de paix au Proche-Orient était impossible sans la participation du Liban et de la Syrie, lors d’un entretien avec le président syrien Bachar el-Assad, a rapporté l’agence Sana. « Il est impossible de songer à un processus de paix dans la région sans la Syrie et le Liban », a dit M. Solana, haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, cité par Sana. Le président Assad a de son côté jugé « importante la participation de la communauté internationale, notamment l’UE, pour instaurer la paix » dans la région. « Les négociations de paix ne devraient pas se prolonger longtemps et il ne faut pas perdre de temps dans des négociations sans objectif », a dit M. Assad. « Ne pas accepter l’idée d’une conférence de paix régionale sur le Proche-Orient ne signifie pas que la Syrie rejette la paix. Nous voulons savoir quel en est l’objectif », a-t-il ajouté. À Beyrouth, le ministre palestinien de la Coopération internationale, Nabil Chaath, en visite au Liban, a annoncé hier qu’il était porteur de messages du président palestinien Yasser Arafat au chef de l’État, Émile Lahoud, et au Premier ministre, Rafic Hariri, soulignant l’importance de la coordination avec le Liban, président actuel du sommet arabe. Interrogé par la presse, M. Chath a affirmé que « la Palestine ne prendra pas part à une conférence internationale en l’absence du Liban ».
Une conférence de paix pour le Proche-Orient doit être « soigneusement préparée », « globale » et inclure « la Syrie et le Liban », ont insisté hier à Paris le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. « Notre souhait est que l’ensemble des parties puissent être associées, y compris la Syrie et...