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Actualités - CHRONOLOGIE

Partielle du Metn - Le vaincu substitué en catimini au vainqueur, mais les résultats officiels se font attendre La loi bafouée sans vergogne

Ce fut une triste journée pour la démocratie et l’État de droit. Dimanche, on croyait avoir atteint le fond avec la scandaleuse affaire de l’isoloir « facultatif », puis avec ces images de troupeaux humains entraînés vers les bureaux de vote. Mais ces procédés n’ayant manifestement pas rempli leur fonction – faire battre le candidat de l’opposition à l’élection partielle du Metn –, le pire était encore à venir. Car c’est à une véritable spoliation qu’on a eu droit hier, mais une spoliation qui n’ose pas encore dire son nom, qui semble pernicieusement attendre que le poison ait fait son effet, que le découragement et le fatalisme l’aient emporté auprès de l’opinion publique sur l’enthousiasme et la détermination, avant de s’afficher pleinement. Plus de trente heures après la fin du vote, les résultats officiels n’avaient pas encore été proclamés, hier soir, à l’heure d’aller sous presse. Pourtant, l’opération de substitution du vaincu au vainqueur avait été accomplie bien plus tôt. Par le biais d’informations distillées et de notes aux médias, les « autorités compétentes » ont fait savoir que le litige a été définitivement tranché, la haute commission électorale ayant décidé de ne plus comptabiliser les voix de Hemlaya, ce qui revenait à attribuer la victoire à la candidate du pouvoir. C’est pourtant cette même commission qui, quelques heures auparavant, annonçait aux candidats et au ministre de la Justice lui-même avoir pris en compte ces votes. L’évidente mise en scène cache mal les intentions de ses auteurs, paniqués à l’idée de se voir infliger une défaite par l’opposition. Pourtant, il faudra bien réfléchir aux conséquences dramatiques que toutes ces irrégularités pourraient avoir. Le président de la République, garant des lois et de la Constitution, dernier recours dans les moments difficiles, devrait agir, et agir vite, pour juguler la montée des périls, apaiser les esprits et... les appétits. Idem du Conseil des ministres et de son chef, dont les dérobades répétées désespèrent l’opinion. Pages 2, 3 et 4
Ce fut une triste journée pour la démocratie et l’État de droit. Dimanche, on croyait avoir atteint le fond avec la scandaleuse affaire de l’isoloir « facultatif », puis avec ces images de troupeaux humains entraînés vers les bureaux de vote. Mais ces procédés n’ayant manifestement pas rempli leur fonction – faire battre le candidat de l’opposition à l’élection...