OPEP - Arrivée d’Ali Rodriguez en Iran Entretiens cruciaux à Téhéran sur l’avenir du marché pétrolier

Le secrétaire général de l’Opep, Ali Rodriguez, est arrivé hier à Téhéran pour des entretiens avec des responsables iraniens sur le marché pétrolier et le prochain sommet de l’Opep, a annoncé la radio. « Nous discuterons du sommet, des questions d’environnement et du futur secrétaire général de l’Opep avec des responsables iraniens », a indiqué M. Rodriguez, cité par la radio publique iranienne, en référence à la prochaine réunion ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). M. Rodriguez a accepté le 20 avril de prendre la tête de Petroleos de Venezuela (PDVSA), le monopole pétrolier vénézuélien, mais conserve son poste de secrétaire général jusqu’à cette réunion prévue le 26 juin à Vienne. Il était arrivé jeudi au Qatar, première étape d’une tournée dans le Golfe, et s’est rendu samedi en Arabie saoudite. À la fin mai, le vice-ministre du Pétrole iranien, Mohammed Mir-Moezi, avait indiqué que Téhéran ne jugeait pas nécessaire une augmentation de la production pétrolière des membres de l’Opep. Le marché « est stable », avait-il indiqué à des journalistes. « Nous avons une marge de deux à trois dollars par baril, liée à la situation politique au Proche-Orient », a indiqué M. Mir-Moezi. « Le prix de 20 à 22 dollars est raisonnable. Il n’est pas nécessaire d’augmenter la production », avait-il ajouté. Les prix du pétrole se situent entre 25 et 26 dollars le baril et les experts prévoient leur baisse en cas d’évolution positive de la situation au Proche-Orient. Les pays de l’Opep sont sous la pression des pays consommateurs qui sont favorables à une augmentation de la production du cartel, considérant que la hausse des cours pourrait entraver la reprise économique dans le monde. Pas besoin d’augmenter la production, selon les Émirats arabes unis Le ministre du Pétrole des Émirats arabes unis, Obeid ben Saif al-Nasseri, a estimé hier que la situation actuelle sur le marché pétrolier ne nécessitait pas une hausse de la production de l’Opep et appelé la Russie à coopérer avec le cartel. « Dans la situation actuelle, je ne vois aucune raison pour l’Opep de changer son plafond de production », a déclaré M. Nasseri à l’ouverture à Abou Dhabi d’une conférence internationale sur le rôle du pétrole et du gaz dans la politique mondiale. « Les événements du 11 septembre ont eu un grand impact sur l’économie mondiale et affecté les cours de pétrole », mais les cours « ont pu retrouver les niveaux fixés par l’Opep, en raison essentiellement des mesures cruciales prises rapidement par le cartel et d’autres producteurs », selon lui. « Le niveau actuel des cours se situe dans la marge fixée par l’Opep », a déclaré M. Nasseri en espérant que les cours atteindraient 25 dollars le baril.