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Le chef de l’État a utilisé l’isoloir à Baabdate Lahoud : Le Conseil constitutionnel doit avoir le dernier mot(photos)

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a voté hier à Baabdate, ainsi que son épouse Andrée et son fils Ralph. Le chef de l’État a rempli son devoir de citoyen après être passé dans l’isoloir. Prié de commenter l’interprétation que son gendre, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, fait de la loi concernant le recours à l’isoloir, il a déclaré : « Je me demande qui est la partie habilitée à qualifier de légale telle ou telle autre mesure. C’est évidemment le Conseil constitutionnel qui a le dernier mot dans ce genre de cas et non le président de la République », a-t-il ajouté. Rappelons que le ministère de l’Intérieur a distribué une circulaire à tous les bureaux de vote autorisant l’électeur à ne pas recourir à l’isoloir lors de l’opération électorale. M. Lahoud est arrivé à 11h au bureau de poste de Baabdate au milieu d’une foule qui l’acclamait. Après avoir voté, il s’est prêté aux questions des journalistes qui le pressaient de toute part. Le président Lahoud s’est d’abord félicité du climat de liberté qui prévalait à cette occasion. Par ailleurs, à la question de savoir s’il estimait que le scrutin du Metn était une lutte entre l’opposition et le pouvoir, il a répondu : « En général, les Metniotes envisagent les élections sous l’angle familial. » Interrogé d’autre part sur la position qu’il adopterait par rapport aux résultats du scrutin, le chef de l’État a relaté l’incident qui avait eu lieu hier à une quinzaine de km de Ramallah, dans les territoires palestiniens. L’armée israélienne y a détruit une vieille église orthodoxe après avoir fait sauter ses portes à la dynamite. « Étant donné tout ce qui se passe dans la région, est-il normal que notre principal souci au Liban soit de déclarer que le pouvoir ou l’opposition ont été vaincus? », s’est-il demandé. Le président Lahoud a en outre affirmé que « les portes du palais de Baabda resteront ouvertes à tous les Libanais, loyalistes et opposants ». Il a surtout insisté sur la nécessité de « penser à l’intérêt supérieur de la nation » et d’éviter par conséquent « le retour à la politique politicienne ». Rappelant enfin que le président de la République est le président de tout le pays, il a ajouté : « Quel que soit le résultat du scrutin, les Libanais doivent se montrer solidaires face aux échéances régionales et économiques qui nous attendent. Nous devons être vigilants et savoir où nous allons », a-t-il conclu. À signaler d’autre part que le fils aîné du chef de l’État, le député Émile Émile Lahoud, a également voté à Baabdate. Il a notamment prévu à cette occasion que Myrna Murr remporterait « facilement » la victoire. Il a ajouté que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a « sérieusement essayé d’aboutir à un compromis, mais certains l’ont empêché de réussir ». Voter pour la paix civile Dans la journée de samedi, le président Émile Lahoud avait appelé les électeurs du Metn à voter de manière à « exprimer leur souci de préserver la paix civile » dans le pays. « Le scrutin législatif au Metn-Nord, avait notamment déclaré le chef de l’État, constitue une occasion de mettre l’accent sur deux facteurs essentiels : – l’engagement de l’État à assurer un climat de neutralité en vue de garantir des élections libres, intègres et démocratiques ; – l’attitude des électeurs du Metn qui sont appelés à se montrer conscients de leurs responsabilités en choisissant le candidat qui puisse répondre à leurs aspirations. L’électeur du Metn est également appelé à se montrer soucieux de la sauvegarde de la paix civile qui a rétabli la présence du Liban sur l’échiquier international. » En conclusion, le président Lahoud a invité les électeurs du Metn à rester « fidèles aux valeurs qu’ils ont défendues durant des années et qui ont fait du Metn un exemple à suivre dans toutes les régions libanaises ».
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a voté hier à Baabdate, ainsi que son épouse Andrée et son fils Ralph. Le chef de l’État a rempli son devoir de citoyen après être passé dans l’isoloir. Prié de commenter l’interprétation que son gendre, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, fait de la loi concernant le recours à l’isoloir, il a...