Conférence de presse et aller-retour à Bteghrine « Les masques sont tombés », affirme Élias Murr(photo)

Porté par ses partisans à l’intérieur du bureau de vote, Élias Murr a refusé d’utiliser l’isoloir, répétant que cette affaire ne mérite pas un tel tumulte. Sa longue journée au ministère de l’Intérieur n’a été interrompue que par un rapide aller-retour à Bteghrine pour voter. L’occasion pour ses partisans de l’accueillir en grande pompe, scandant des slogans en sa faveur. Auparavant, le ministre Élias Murr avait tenu une conférence de presse pour affirmer que les agents de la sécurité veillent à assurer le bon déroulement du scrutin. Il avait émis le souhait que la journée se termine sans incident grave, tout en rappelant avoir reçu des informations selon lesquelles le député Pierre Gemayel, MM. Georges Haoui et Rafi Madayan s’apprêteraient à provoquer des incidents pour se présenter en victimes devant l’opinion publique. Selon le ministre, le candidat Gabriel Murr aurait acheté des voix et « c’est là le vrai crime ». Interrogé sur ce que l’oposition a qualifié du scandale de l’isoloir, Élias Murr a précisé : « Ils en ont fait une grande affaire, mais la vraie question c’est d’assurer à l’électeur la possibilité d’exprimer son opinion en toute liberté. L’État doit lui assurer un isoloir s’il souhaite s’y rendre, sinon, il est libre de voter en affichant ses préférences. Contraindre les électeurs à utiliser l’isoloir est une atteinte à leur liberté. Lors des élections de 1972, de 1992 et de 1996, Gabriel Murr se tenait dans les bureaux de vote de Bteghrine pour surveiller ceux qui se rendaient dans l’isoloir car, selon lui, ceux qui le faisaient avaient quelque chose à cacher. Je m’étonne de sa volte-face aujourd’hui... » Interrogé sur les déclarations de MM. Nassib Lahoud et Gabriel Murr, appelant à sa démission, le ministre a répondu que « les masques de ces deux hommes sont enfin tombés à travers notamment les campagnes de diffamation qu’ils ont lancées ». Il a aussi précisé qu’il allait voter sans utiliser l’isoloir comme l’avaient fait le président de la Chambre et le président du Conseil en 2000. 155 970 électeurs au Metn En l’an 2000, 47, 4 % des électeurs du Metn s’étaient rendus aux urnes, soit 72 337 électeurs seulement sur un total de 152 594 qui étaient inscrits sur les listes électorales. Cette année, le nombre des électeurs au Metn s’élève à 155 970. Leur répartition communautaire est la suivante : Maronites : 68 510 Arméniens : 33 325 Grecs-orthodoxes : 22 785 Grecs-catholiques : 13 950 Autres chrétiens : 7 595 Chiites : 2 875 Sunnites : 2 480 Druzes : 1 860 Autres communautés : 775.