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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-UE - Le diplomate européen s’est rendu chez Lahoud, Hariri, Berry et Hammoud Solana juge « constructive » la position du Liban

Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique extérieure, Javier Solana, a plaidé hier en faveur d’une conférence internationale sur le Proche-Orient avant fin juillet. M. Solana, qui était arrivé jeudi soir à Beyrouth dans le cadre d’une tournée régionale, s’est entretenu hier successivement avec le président de la République, le général Émile Lahoud, le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre, Rafic Hariri, et le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Face au souhait exprimé par le diplomate européen, les autorités libanaises ont insisté sur l’importance du plan de paix arabe, mettant en garde contre les effets au niveau régional de la politique d’Ariel Sharon. « Il est temps de lancer une initiative de nature politique, sous forme de conférence ou de réunion internationale », a déclaré M. Solana à la presse après son entretien avec le président Lahoud. « Nous avons besoin de donner une impulsion politique. Nous pensons le faire à travers une conférence ou une réunion politique pour faire démarrer les choses », a-t-il ajouté, précisant que des contacts sont en cours à ce sujet avec les États-Unis, la Russie et le secrétaire général des Nations unies. « Il n’y a pas encore de date », a-t-il souligné, souhaitant la tenue de ce forum « entre la moitié et la fin du mois de juillet ». M. Solana a espéré que le Liban participera à cette réunion, qui n’aurait pas « la dimension de la conférence de Madrid » (1991), mais « dont les principes seraient les mêmes ». Il a assuré que les fondements de son initiative régionale pour récolter un soutien politique lui permettant d’organiser cette conférence sont « les décisions de Madrid, la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu relative à l’édification de deux États, israélien et palestinien, et l’initiative de paix arabe ». Il a enfin promis de rester en contact avec le président Lahoud durant sa tournée pour le tenir au courant des résultats de ses rencontres, jugeant son entretien avec lui de « très positif » et de « très encourageant ». De son côté, le chef de l’État a applaudi aux efforts déployés par l’UE pour relancer le processus de paix régional. Le général Lahoud a mis l’accent sur le fait que l’UE peut jouer un « rôle fondamental » dans la relance du processus, parce qu’« elle se trouve à égale distance de toutes les parties concernées par le processus de paix israélo-arabe », précisant qu’il est nécessaire pour la communauté européenne « d’assumer rapidement ce rôle ». Il a également estimé que « la présence du Liban et de la Syrie à toute conférence régionale imminente serait nécessaire, soulignant l’importance de l’initiative de paix arabe lancée lors du dernier sommet arabe de Beyrouth ». Le président de la République a enfin fait part de sa satisfaction concernant la signature par le Liban de l’accord de partenariat avec l’UE le 17 juin, sujet qui a également fait l’objet de discussions avec M. Hariri. Auparavant, M. Solana s’était entretenu avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, qui a pour sa part insisté sur l’importance de l’initiative de paix du sommet arabe de Beyrouth. « Nous avons souligné l’importance de l’initiative arabe et la nécessité de la considérer comme une base essentielle de toute paix juste et globale dans la région », a-t-il déclaré. Il a indiqué avoir également souligné « le rôle que doit jouer l’UE en raison de ses relations avec la région, mais aussi de sa place au sein du groupe international des quatre qui se réunit périodiquement » et qui réunit également les États-Unis, la Russie et les Nations unies. M. Solana a jugé la position du Liban « constructive » et estimé que ce pays « joue actuellement un rôle important en sa qualité de président en exercice du sommet arabe ». Des propos qu’il a repris au cours de ses entretiens avec les présidents Berry et Hariri. À l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre Rafic Hariri, M. Solana a indiqué qu’il comptait revenir dans « pas très longtemps » au Liban pour faire le point sur le projet de réunion. M. Hariri a souligné à l’adresse de M. Solana qu’il ne voyait pas du côté d’Israël d’interlocuteurs pour faire la paix, affirmant que du côté arabe « le désir de paix avait été très clairement exprimé » lors du sommet de Beyrouth. Il a en outre estimé que « la tenue d’une conférence sans programme clair et sans orientations définies au préalable serait une porte de sortie pour Sharon (…) ». Selon notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, citant des sources diplomatiques, M. Solana aurait tenu compte des craintes des responsables libanais concernant des tentatives sharoniennes de déstabiliser la situation pour maintenir le statu quo et de manœuvrer pour empêcher toute négociation, en posant des conditions impossibles à la tenue d’une conférence. Le responsable européen devait ensuite se diriger vers Damas en principe, mais son porte-parole, Cristina Gallach, a annoncé qu’il allait « se rendre à Tel-Aviv et non à Damas comme d’abord annoncé suite à une confusion ». C’est donc pour Israël qu’il a quitté Beyrouth hier soir.
Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique extérieure, Javier Solana, a plaidé hier en faveur d’une conférence internationale sur le Proche-Orient avant fin juillet. M. Solana, qui était arrivé jeudi soir à Beyrouth dans le cadre d’une tournée régionale, s’est entretenu hier successivement avec le président de la République, le général...