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Actualités - CHRONOLOGIE

Nassib Lahoud : Nous voulons infliger une défaite exemplaire à un symbole du « pouvoir corrompu »

À quatre jours d’un scrutin pour lequel se mobilise l’opposition, le président du Mouvement du renouveau démocratique, Nassib Lahoud, a tenu hier une conférence de presse au siège de son mouvement, centre Starco, pour en souligner une fois de plus, le plus clairement possible, les enjeux et répondre aux questions des journalistes. La conférence de presse s’est tenue en présence de M. Gabriel Murr, dont le MRD appuie la candidature, face à la candidate Myrna Murr Aboucharaf, présidente de la Fédération des municipalités du Metn-Nord, et accessoirement à M. Ghassan Moukheiber. Dans sa conférence de presse, M. Lahoud a répété que l’enjeu de la bataille électorale n’est pas régional, mais national, et que l’opposition cherche à infliger une défaite exemplaire à un symbole du « pouvoir corrompu » qui dirige le Liban depuis la fin de la guerre. Une défaite de Mme Murr signifie, à ses yeux, celle d’une autorité politique qui ne peut plus nier sa responsabilité dans l’état des lieux politique actuel : « Réconciliation nationale globale inachevée, figures de proue politiques en prison ou en exil, rétrécissement de l’espace démocratique dû à des lois électorales arbitraires taillées sur mesure pour servir les intérêts de l’autorité politique, administration malsaine des opérations électorales, limitation et répression des libertés personnelles et politiques, surveillance téléphonique des responsables politiques et hommes d’affaires, clientélisme et partage de l’administration et des services publics en zones d’influence confessionnelles, ingérence dans les affaires de la magistrature, gaspillage et dilapidation des biens publics, politiques économiques erronées qui ont submergé l’État et la société d’impôts et de dettes et ouvert toutes grandes les portes de l’émigration ». La bataille de dimanche, souligne M. Lahoud, « s’inscrit dans le prolongement des batailles que l’opposition démocratique au Metn a livré en 1996 et 2000, en faveur de la souveraineté, de la liberté, de la réforme et de l’État de droit, face aux forces du suivisme, de la répression, de l’hégémonie et de l’État des privilèges. » Dans un échange avec les journalistes présents, M. Lahoud a redit combien l’administration des opérations électorales était entachée d’abus et combien la machine électorale de l’ancien ministre Michel Murr se confond avec l’appareil administratif, « qui monnaye sous forme d’allégeance politique des services publics dont les habitants devraient jouir de droit ». Il n’y a pas de scission de Kornet Chehwane M. Lahoud a réfuté l’accusation ou le reproche de « précipitation » qui lui est adressé par ceux qui notent qu’il a avancé la candidature de M. Gabriel Murr sans consulter au préalable ses pairs de Kornet Chehwane. « L’objectif de cette rapidité, répond M. Lahoud, était de permettre à l’opposition de reprendre l’initiative, après dix ans passés sur la défensive. » Mais avait-il le droit de le faire, au risque de provoquer des scissions au sein des assises de Kornet Chehwane ? « Il n’y a pas de scission au sein de Kornet Chehwane. Nous sommes dans les meilleurs termes avec le Bloc national, malgré l’appui de ce parti à un autre candidat que le nôtre. Croyez-moi, j’ai fait ce qui devait être fait. Le Metn, après tout, est ma circonscription et nul ne la connaît mieux que moi », a répondu M. Lahoud. On rappelle que le Bloc national soutient la candidature de M. Ghassan Moukheiber. Mais n’est-ce pas étrange que l’opposition soit divisée et aligne, à la partielle du Metn, deux candidats face à Mme Murr Aboucharaf. Est-ce que la dispersion des voix ne va pas l’affaiblir et ainsi assurer l’élection de cette dernière ? À cette question, M. Lahoud répond de façon allusive, affirmant qu’en principe, un désistement pour la bonne cause peut toujours résoudre ce dilemme. Et d’enchaîner en exprimant que le vote de dimanche marquera un tournant dans l’historique de la participation de l’opposition à la vie politique du pays et la fin du mot d’ordre de boycottage, avec lequel il a toujours été en désaccord. Prenant la parole à la suite de M. Lahoud, M. Murr a répété qu’il existe une quarantaine d’officiers supérieurs des Forces de sécurité intérieure et de hauts fonctionnaires qui sont étroitement mêlés à la campagne électorale de Mme Murr Aboucharaf. M. Murr a par ailleurs affirmé qu’il attend (et espère), dimanche, une forte participation des électeurs, mais que celle-ci, à son avis, demeurera en deçà de ce qu’elle était en l’an 2000 (47,4 %). Au sujet des accusations de propagande électorale illégale lancées contre la MTV par le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, M. Murr a redit que les clips diffusés par la télévision n’avaient pas de contenu explicite autre que celui de motiver les électeurs metniotes et de les inviter à exercer leur droit de vote.
À quatre jours d’un scrutin pour lequel se mobilise l’opposition, le président du Mouvement du renouveau démocratique, Nassib Lahoud, a tenu hier une conférence de presse au siège de son mouvement, centre Starco, pour en souligner une fois de plus, le plus clairement possible, les enjeux et répondre aux questions des journalistes. La conférence de presse s’est tenue en...