Vie politique La Ligue maronite appelle à l’application de la décentralisation administrative élargie

Le conseil exécutif de la Ligue maronite a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de l’émir Harès Chéhab. Le communiqué publié à l’issue de la réunion met l’accent sur l’importance des propos tenus durant le week-end dernier par le chef du Législatif, Nabih Berry, au Liban-Sud, et par le vice-Premier ministre, Issam Farès, au Akkar. Le président de la Chambre, rappelle-t-on, avait plaidé pour un développement équilibré dans les régions. Quant à M. Farès, il avait déclaré qu’il est grand temps de concrétiser dans les faits le projet de décentralisation administrative élargie. « La Ligue maronite, souligne notamment le communiqué, n’a cessé de réclamer la mise en application de toutes les clauses de l’accord de Taëf, plus particulièrement en ce qui concerne la décentralisation administrative qui représente un facteur essentiel sur les plans de la démocratie véritable, de la participation à la vie publique et du développement du système libanais dans le sens de la préservation de la diversité de la société libanaise. La décentralisation administrative est également nécessaire pour mettre en place le développement équilibré et permettre aux citoyens de s’affranchir de la féodalité et de la corruption. » La Ligue maronite a invité « toutes les forces politiques et les représentants de la société civile à entamer un dialogue autour de ce dossier qui est vital pour notre avenir politique et économique ». La Ligue a appelé à un consensus sur la question, précisant que la décentralisation administrative et le développement équilibré vont de pair. « La mise en application de la décentralisation, poursuit le communiqué, contribuera à consolider les liens du citoyen avec sa terre et à limiter l’exode rural vers les grandes villes ». Après avoir souligné que le projet de décentralisation serait susceptible d’inciter les jeunes et les cadres à participer activement à la vie publique, la Ligue maronite a affirmé que le projet en question renforcera, le cas échéant, la coexistence et les fondements de l’entente nationale.