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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT - À l’amphithéâtre Pierre Abou Khater–USJ Musique de chambre pour célébrer l’art de la sonate(photo)

Le vent est en poupe pour la musique de chambre ces derniers temps avec le Conservatoire national supérieur de musique, et les concerts se succèdent mais ne se ressemblent pas à l’amphithéâtre Pierre Abou Khater du campus des sciences humaines (USJ). Sur scène, des interprètes bien familiers déjà aux mélomanes libanais : Roman Storojenco et Nariné Haroutiounian au violoncelle et Isabelle Kayayan au piano. Au menu, des pages de Vivaldi, Boccherini, Francœur et Haendel, célébrant surtout l’art de la sonate qui n’était en fait à cette époque qu’une suite… En ouverture, du plus flamboyant des Vénitiens , du « Prêtre roux », connu aussi pour être le compositeur des célèbres Quatre saisons, une belle et vibrante sonate en mi mineur où piano et violoncelle ont des accents non feutrés et doux, mais véhéments et passionnés comme seules savent l’être ces narrations de cour toujours d’une extrême élégance. Oscillant entre lyrisme contenu et ornements vite ramenés à une dimension et une portée raisonnables , cette sonate a la beauté d’une poésie certes pleine de lumière mais aux rimes bien serrées. Suit une sonate en do majeur pour deux violoncelles de Luigi Boccherini. De Venise aux eaux embrumées à Madrid, éclatante de soleil, où Boccherini fut un virtuose du violoncelle auprès de l’infante d’Espagne, on écoute cette œuvre au style aimable, riche d’une écriture originale qui a eu même plus tard les faveurs de Mozart et Schubert. Après l’entracte, place à François Francœur qui mène les auditeurs dans les paysages verdoyants de la « douce France » à travers les phrases enlevées d’une sonate en mi majeur (pour violoncelle et piano) où alternent en toute vivacité gigue, gavotte et mélodies chantantes. Pour terminer, une dernière sonate, en sol mineur, pour deux violoncelles et piano de Georges Frederic Haendel. Libre inspiration d’un musicien resté poète malgré ses inclinations mystiques et dont on savoure ici la musique au style bien italien. Musique d’une grande pureté de timbres, de forme et surtout d’une remarquable limpidité. Le public, venu nombreux, a été heureux de découvrir tous les charmes de la sonate entre Vivaldi et Haendel. Edgar Davidian
Le vent est en poupe pour la musique de chambre ces derniers temps avec le Conservatoire national supérieur de musique, et les concerts se succèdent mais ne se ressemblent pas à l’amphithéâtre Pierre Abou Khater du campus des sciences humaines (USJ). Sur scène, des interprètes bien familiers déjà aux mélomanes libanais : Roman Storojenco et Nariné Haroutiounian au...