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Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Vingt-huit projets réalisés en un an et le meilleur reste à venir AMIDEAST et USAID prolongent de deux ans leur programme de développement au Liban(photo)

Vingt-huit projets avec un budget de 500 000 dollars américains, réalisés en un an, c’est un record. Surtout lorsqu’on sait qu’ils visent tous à favoriser le développement, mais un développement d’un genre nouveau qui familiarise les citoyens avec les procédures légales et administratives et leur apprend comment combattre la corruption et défendre leurs intérêts et leur environnement. Les travaux ayant été exposés hier à l’Unesco, les deux parrains du programme, la USAID (qui finance) et la AMIDEAST (qui gère), ont promis de le prolonger de deux ans. Avis aux intéressés. Le concept est simple : s’adresser le plus clairement du monde aux citoyens et leur rendre les procédures accessibles, afin qu’ils soient eux-mêmes en mesure de favoriser la transparence et de demander des comptes aux responsables. Il fallait y penser et la USAID (agence américaine pour le développement) ainsi que la AMIDEAST (ONG américaine qui prend en charge des projets de développement) ont lancé l’idée au Liban, ouvrant la voie à l’imagination et au sens créatif et concret des diverses associations locales. Celles qui ont proposé un travail réalisable, novateur et sans prétention, répondant au besoin d’encourager le développement humain, ont obtenu un budget et ont dû remettre leur projet dans des délais bien précis, puisque la USAID avait débloqué 500 000 dollars pour l’année 2001. Des formalités administratives accessibles Les résultats de ces travaux ont été présentés, hier, au palais de l’Unesco, en présence de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, des ministres Fouad Siniora, Georges Frem et Béchara Merhej, de M. John Breslar, directeur de mission à la USAID, et de Mme Barbara Batlouni, directrice régionale de la AMIDEAST-Liban. Les invités, essentiellement des membres de ONG locales, ainsi que les auteurs des 28 projets et diverses figures de la société civile ont pu apprécier les travaux accomplis. Particulièrement remarquées, la liste des médicaments interdits sur les marchés internationaux et toujours en vente au Liban que l’on peut consulter sur le site Internet www.drugavoid.com, les procédures pénales vulgarisées et simplifiées dans une petite brochure réalisée sur une initiative de Omar Farhat, avec un budget de 19 000 dollars et distribuée gratuitement dans les universités, un livret de Byblos-Ecologia, destiné à expliquer aux citoyens leurs droits en matière d’écologie, ainsi que la procédure pour porter plainte en cas d’atteinte à l’environnement et les formalités auprès du ministère... Le ministère des Finances a préparé, de son côté, un livret explicatif sur le droit successoral et les formalités du cadastre, jugeant que ce sont là des domaines assez barbares et inconnus des citoyens. Il a aussi édité un annuaire financier pour les ONG, afin de leur faciliter les procédures. Un autre groupe a créé un forum parlementaire pour exposer ce qu’il faut attendre du Parlement. L’ONG, La Fassad, a parrainé une brochure sur les formalités nécessaires pour obtenir un permis de construire, sans devoir inonder le circuit de pots-de-vin, la Chambre de commerce libano-américaine a édité un code vulgarisé pour les Libanais intéressés par ce domaine... Bref, tout ce qui peut favoriser la prise de conscience par les citoyens de leurs droits, dans le respect des procédures légales, a été fait. Le seul problème, c’est que ces travaux à petits budgets ne sont pas diffusés sur l’ensemble du territoire. C’est donc là qu’interviennent les médias et parmi les projets exposés, il y avait aussi des revues spécialisées, faciles à lire et conçues simplement comme Dawaër, La revue des municipalités ou encore la Lebanese Journalism Review. Certes, il reste encore beaucoup à faire, d’autant que les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre, surtout si les responsables ne font pas un effort en ce sens, mais le travail accompli a été jugé suffisamment intéressant, pour que les deux agences américaines décident de prolonger le programme pour deux ans, avec un budget d’un million de dollars. Que ceux qui ont des idées nouvelles et constructives à réaliser présentent un projet à Houssam Saba. Avec les autres membres du comité, il l’étudiera sérieusement. Tout ce qui peut favoriser une meilleure compréhension des droits des citoyens et de leur devoir de demander des comptes à l’administration et aux responsables est le bienvenu. S.H.
Vingt-huit projets avec un budget de 500 000 dollars américains, réalisés en un an, c’est un record. Surtout lorsqu’on sait qu’ils visent tous à favoriser le développement, mais un développement d’un genre nouveau qui familiarise les citoyens avec les procédures légales et administratives et leur apprend comment combattre la corruption et défendre leurs intérêts et...