Pour Kornet Chehwane, le pouvoir vient de perdre « sa seule pseudo-réalisation » : garantir la sécurité Face aux « tentatives de déstabilisation », Lahoud appelle à l’unité des rangs

Au lendemain d’un lundi noir par trop chargé d’images et d’horreurs que les Libanais pensaient bien révolues, et au-delà de la réprobation unanime tant du meurtre de Ramzi Irani que de l’attentat contre Jihad Jibril, ce sont l’appel solennel du chef de l’État Émile Lahoud et le constat implacable du principal pôle de l’opposition qui ont rythmé la journée d’hier. Dans la matinée, le locataire de Baabda a exhorté les Libanais à davantage de solidarité, de cohésion et d’unité. Pour, a-t-il dit, faire face à tous ceux qui souhaitent raviver la discorde. Et parce que ces deux événements successifs « ne sont pas le fruit du hasard », le général Lahoud affirme que le but de tout cela est « clair ». Que ce ne sont rien moins que des tentatives visant « à déstabiliser » le pays. Et en soirée, Kornet Chehwane s’est déchaîné contre le pouvoir. Répétant que ce dernier a prouvé, en matière de réconciliation nationale ou de solution à la crise socio-économique « son échec patent », le regroupement constate que ce pouvoir vient de perdre, aujourd’hui, « sa seule pseudo-réalisation – celle dont il se vantait » : la stabilité sur le plan de la sécurité. Et pendant que le n° 1 de l’État demandait aux Libanais de ne pas anticiper les résultats des enquêtes qui iront, a-t-il promis, jusqu’au bout, Kornet Chehwane appelait le pouvoir et ses services « à assurer la sécurité au lieu de s’en prendre aux opposants et aux démocrates ». PAGES 2 ET 3