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Actualités - CHRONOLOGIE

Santé - Hariri a reçu le Dr Adaïmi en présence de Frangié Début d’accord entre les hôpitaux privés et l’État

Mettant leur menace à exécution, les hôpitaux privés ont commencé hier à prier les patients qui demandent à être admis aux frais de l’État « de revenir dans quelques jours ». Toutefois, les cas urgents sont toujours admis normalement. Comme prévu, cette mesure continuera à être appliquée jusqu’à ce que l’État règle aux hôpitaux privés ses arriérés, qui s’élèvent à environ 450 millions de dollars. Toutefois, les patients bénéficiant d’une assurance-hospitalisation et ceux qui sont couverts par la Sécurité sociale continuent à être admis normalement. Apparemment, les malades soignés aux frais de l’État n’attendront pas longtemps. En effet, une détente dans la crise opposant les hôpitaux privés aux preneurs en charge du secteur public (ministère de la Santé, mutuelle des fonctionnaires, armée et FSI) s’est fait jour hier, et le Premier ministre a franchi un pas vers la reconnaissance par l’État de cette énorme dette. Recevant le président du syndicat des hôpitaux, le Dr Faouzi Adaïmi, en présence du ministre de la Santé, M. Sleiman Frangié, M. Rafic Hariri a promis de régler cette crise, jeudi, en coopération avec les représentants des preneurs en charge concernés, sur la base des principes suivants : – Règlement des arriérés jusqu’au 31 janvier 2001, en prenant en compte les chiffres avancés par le syndicat des hôpitaux. Pour les arriérés de 2002, les preneurs en charge publics règleront immédiatement 75 % du montant des factures qui leur sont présentées, à charge pour les 25 % restants d’être réglés après les contrôles nécessaires. – Calcul du montant de la dette en fonction de la valeur actuelle de la monnaie nationale vis-à-vis du dollar (1507 livres / dollar). – Reconnaissance d’une partie de la dette en dollar (environ 40 %, soit les équipements et les produits réglés par les hôpitaux en devises fortes aux fournisseurs). – Réajustement de la tarification hospitalière convenue en cas de fluctuation de la monnaie nationale, par rapport au dollar, supérieure à 10 %. – Prorogation du délai de règlement de l’impôt sur le revenu réalisé jusqu’au 31 mai 2002 jusqu’au règlement des dettes dues pour cette année. – Admission des hôpitaux privés au régime de subvention des taux d’intérêt dont jouissent le secteur hôtelier, l’agriculture et l’industrie (6-7 %). Le président du syndicat des hôpitaux a convoqué l’assemblée générale du syndicat à se réunir aujourd’hui pour prendre connaissance de cet accord de principe, en attendant la réunion de jeudi, qui sera déterminante pour la suite de cette affaire. Le Dr Adaïmi a invité les présidents des deux Ordres de médecins de de Beyrouth et Tripoli à assister à la réunion, ainsi que les représentants des corporations de la santé, les syndicats des agents de santé, le personnel infirmier, les fournisseurs de médicaments et de matériel. Par ailleurs, réagissant aux propos du ministre des Finances, le Dr Adaïmi a affirmé qu’il est connu que le coût du lit d’hôpital est de 100 000 dollars, et qu’à ce compte, le secteur hospitalier au Liban vaut dans les 1,4 milliard de dollars. Le ministre des Finances avait contesté le montant des arriérés (450 millions de dollars) avancé par le Dr Adaïmi, estimant en substance que tout le secteur de la santé ne vaut pas ce montant. De son côté, commentant les propos de M. Siniora faisant état d’un « gonflement » artificiel des factures, le ministre de la Santé, M. Sleiman Frangié, a affirmé que des « lacunes » existent dans tous les ministères, mais que les frais assumés par son département sont énormes, puisqu’il assure des soins à environ 52 % de la population libanaise, ou encore 1,5 million de personnes, soit le pourcentage de la population qui ne bénéficie pas de la sécurité sociale. Si l’on divise le montant de la facture hospitalière du ministère, qui s’élève à 200 milliards de livres (180 milliards de soins et 20 milliards de médicaments), par le nombre de Libanais en question, les frais de santé annuels moyens d’un patient s’élèvent à environ 90 dollars. Ainsi, a commenté M. Frangié, il faut considérer le problème du point de vue global. « Nous soignons environ 100 000 patients par an et il est inévitable d’avoir des irrégularités ici et là » a-t-il dit. « C’est pourquoi il faut réfléchir en termes globaux ».
Mettant leur menace à exécution, les hôpitaux privés ont commencé hier à prier les patients qui demandent à être admis aux frais de l’État « de revenir dans quelques jours ». Toutefois, les cas urgents sont toujours admis normalement. Comme prévu, cette mesure continuera à être appliquée jusqu’à ce que l’État règle aux hôpitaux privés ses arriérés, qui...