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Actualités - CHRONOLOGIE

Ahmed Jibril, un militaire ultraradical lié à la Syrie(photos)

Le chef du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), Ahmad Jibril, est un Palestinien ultraradical qui a fait ses premières armes dans les rangs de l’armée syrienne dans les années 1950. M. Jibril est né en 1928 près de Jaffa, alors en Palestine sous mandat britannique. Sa famille s’installe en Syrie avant la création d’Israël. Admis à l’école des cadets de Homs (centre de la Syrie), il devient capitaine de l’armée syrienne et suit à ce titre un stage de formation à la prestigieuse académie militaire britannique de Sandhurst, où ont été formés nombre de responsables et même de dirigeants arabes, comme l’actuel roi de Jordanie Abdallah II. Après l’échec d’une fusion avec le Fateh de Yasser Arafat, qui refuse de lui donner le commandement de l’aile militaire, il participe à la création en 1967, avec Georges Habache, du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Obsédé par l’action, il quitte le FPLP et fonde en 1968 le FPLP-CG. En 1974, il rejoint le Front du refus, hostile à toute solution négociée avec Israël. À partir de 1974, Ahmed Jibril engage son organisation dans des actions militaires anti-israéliennes, notamment à partir du Liban. Le 11 avril 1974, il lance la première attaque suicide palestinienne: un commando de trois membres, ceinturés d’explosifs, se fait sauter avec ses otages à Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël. Bilan: 18 morts et 18 blessés. Lors de la rupture entre Damas et M. Arafat, en 1983, le FPLP-CG se range du côté de la Syrie et quitte en 1984 l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Arafat. En novembre 1987, deux de ses combattants atterrissent près de Kiryat Shmona après avoir franchi la frontière en ULM. Ils tuent six militaires israéliens et en blessent sept, avant d’être tués. Longtemps soutenu par la Libye, le FPLP-CG enlève et assassine plusieurs ressortissants britanniques à Beyrouth en représailles aux raids américains sur Tripoli en avril 1986. Opposée aux accords d’autonomie de 1993, l’organisation menace de tuer M. Arafat. Quand le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin est assassiné par un extrémiste juif en 1995, le FPLP-CG manifeste sa joie à Damas, en affirmant que le « prochain sur la liste sera Arafat car il a trahi la cause palestinienne ». Le FPLP-CG a encore fait parler de lui en avril dernier au plus fort de l’offensive israélienne en Cisjordanie. Sept de ses combattants avaient tiré plusieurs salves de roquettes à partir du Liban-Sud sur les fermes de Chebaa, avant d’être arrêtés par les autorités libanaises. Dans un débat sur une chaîne de télévision libanaise au lendemain de cet incident, Jibril avait affirmé que ce n’était pas lui qui avait pris la décision de mener de telles opérations mais qu’il avait du mal à maîtriser ses hommes. Lors de ce débat, il avait pour la première fois tenu des propos conciliants envers Yasser Arafat, alors assiégé par l’armée israélienne dans son quartier général de Ramallah, le qualifiant de « chef » ou de « président » après que ce dernier eut déclaré qu’il préférait « mourir en martyr » plutôt que de se rendre.
Le chef du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), Ahmad Jibril, est un Palestinien ultraradical qui a fait ses premières armes dans les rangs de l’armée syrienne dans les années 1950. M. Jibril est né en 1928 près de Jaffa, alors en Palestine sous mandat britannique. Sa famille s’installe en Syrie avant la création d’Israël. Admis...