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Actualités - CHRONOLOGIE

STUPÉFIANTS - Le ministre de l’Intérieur affirme avoir reçu des menaces Murr déterminé à poursuivre sa guerre contre la drogue

Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, s’est dit déterminé à poursuivre sa lutte contre la drogue et a fait état de menaces qui lui ont été personnellement adressées depuis qu’il a entamé son combat contre le trafic de drogue. M. Murr s’est rendu hier en visite au siège de la fondation Oum el-Nour pour la réhabilitation des toxicomanes et la prévention contre la drogue, et au poste de gendarmerie de Hobeiche (Ras Beyrouth) où les trafiquants de drogue sont généralement conduits. Dans les locaux d’Oum el-Nour, le ministre a écouté le témoignage de plusieurs toxicomanes et a pris connaissance des doléances des responsables du centre de désintoxication. Ces derniers lui ont notamment expliqué qu’ils ont du mal à accueillir tous les toxicaomanes qui présentent des demandes d’entrée au centre parce que leurs locaux ne peuvent recevoir qu’un nombre déterminé de personnes. Ils ont présenté l’accroissement du nombre des demandes d’entrée comme étant le résultat de la campagne de lutte contre la drogue lancée par le ministère de l’Intérieur. Des toxicomanes ont en outre expliqué au ministre ce qu’ils ont enduré au moment de leur arrestation et de leur mise en détention et ont tous insisté sur la nécessité de considérer les victimes de la drogue comme des malades qui doivent être traités sur cette base et non pas comme des criminels. Prenant à son tour la parole, M. Murr s’est dit ému par le témoignage des jeunes et s’est félicité du travail accompli par la fondation. Il a fait état d’un progrès substantiel au niveau de la lutte contre la drogue, avant de déclarer : « Le toxicomane est la victime d’une situation déterminée, exploitée par le trafiquant et le dealer. Ce que vous ignorez peut-être, c’est que les trafiquants et les dealers (locaux) sont soutenus par de marchands de drogue plus importants et par des mafias soutenues à leur tour par des États dont l’économie est fondée sur le trafic de la drogue ». Après avoir mis l’accent sur la guerre lancée par les États-Unis contre le trafic des stupéfiants, il a rappelé que des dizaines de milliers de mètres carrés plantés de haschisch et de pavot au Liban ont été détruits depuis un an jusqu’aujourd’hui, que des cargos chargés de cocaïne et d’héroïne ont été arraisonnés et que des milliers de trafiquants ont été arrêtés. « Et je peux vous assurer, a déclaré le ministre, que, depuis un an, pas un seul jour ne passe sans que je ne reçoive une ou plusieurs menaces. Nous avons même reçu des messages d’ambassades occidentales qui nous ont recommandé d’êtres prudents parce que des personnes qui, comme nous, ont combattu le trafic de drogue, ont fait l’objet d’attaques. » Un centre de détention moderne M. Murr a ensuite condamné le traitement infligé aux toxicomanes au moment de l’interrogatoire ou dans les centres de détention. « La prison n’est pas pour les toxicomanes mais pour les criminels, a-t-il estimé. Cette année, nous avons consacré 50 millions de dollars pour la construction de quatre prisons dont l’une s’assimile davantage à une école qu’à un lieu d’incarcération, car un toxicomane y est placé dans un premier temps avant de passer à la phase suivante qui est celle du traitement. C’est ce que j’ai pu réaliser après un an et demi d’efforts au cours desquels j’avais à convaincre les responsables que des investissements peuvent ne pas drainer des fonds au Trésor mais contribuer, par contre, à l’édification de la société. J’étais parfaitement au courant de ce que les jeunes ont raconté à propos de la prison de Roumié. D’ici à quatorze mois, ce dossier sera clos et nous aurons un centre de détention moderne, doté d’une équipe médicale qui pourra prendre en charge le toxicomane. Nous œuvrons aussi avec le ministère de la Justice pour amender certaines lois afin d’éviter qu’un jeune homme ne passe de la phase de consommation de la drogue à celle de la vente de stupéfiants ». M. Murr s’est ensuite rendu au poste de police de Hobeiche où il a tenu une réunion en présence des officiers de la brigade criminelle et du bureau de lutte contre les stupéfiants. Il a rappelé que la campagne antidrogue fait partie de ses priorités et a salué les officiers qui l’aident à ce niveau « et grâce à qui 1 780 personnes ont pu être arrêtées dans des affaires liées à la drogue ». « Il s’agit, a-t-il dit, d’un chiffre record réalisé grâce à des officiers qui exposent leur vie au danger ».
Le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, s’est dit déterminé à poursuivre sa lutte contre la drogue et a fait état de menaces qui lui ont été personnellement adressées depuis qu’il a entamé son combat contre le trafic de drogue. M. Murr s’est rendu hier en visite au siège de la fondation Oum el-Nour pour la réhabilitation des toxicomanes et la prévention contre la...