Partis politiques Pakradouni invite les responsables à choisir entre leurs fonctions et leurs affaires

À l’occasion de la première réunion conjointe du bureau politique et du conseil central depuis son accession à la présidence du parti Kataëb, M. Karim Pakradouni a rendu publics les trois grands titres de son programme pour les quatre années à venir. Il s’agit du redressement, de la réforme et de la réconciliation. Redresser la situation en éliminant le sentiment de frustration des chrétiens pour les amener à participer dans les différents domaines publics. Réformer le parti sur base d’un document qui sera publié dans un délai de cent jours. Réconcilier les différentes factions du parti en prélude à la réconciliation nationale. Pour M. Pakradouni, les chrétiens libanais se sentent lésés au niveau de leur représentation dans les diverses institutions étatiques. Actuellement, a-t-il remarqué, les leaderships chrétiens sont désireux de tourner la page du boycottage et de participer à la chose publique. En conséquence, il a réclamé la formation d’un gouvernement d’union nationale qui regrouperait tous les partis et leaderships politiques, sans aucune exception. M. Pakradouni s’est prononcé en faveur de la privatisation si elle devait servir à réduire la dette publique, à condition toutefois de ne pas dépouiller l’État de tous ses biens et de laisser la dette intacte. Il ne peut être permis à aucun responsable, qu’il soit président de la République, Premier ministre, président de la Chambre ou même ministre, de continuer à assumer sa fonction publique sans renoncer à ses affaires privées, a-t-il ajouté. Au niveau de la réconciliation, il s’est étendu sur l’échec des différentes tentatives avec l’ancien président de la République, Amine Gemayel, allant jusqu’à l’inviter à « reconnaître ses erreurs et engager le dialogue ». Il a ajouté que la première condition à une réconciliation nationale consiste à tourner la page de la guerre pour « sauvegarder la paix civile », appelant le ministre de la Santé, Sleimane Frangié, à la « clôture politique et judiciaire » du dossier d’Ehden. D’autre part, les directions des Kataëb et Tachnag ont décidé la formation d’un comité conjoint chargé de « renforcer la coopération et de renouer les liens historiques » entre les deux partis. C’est au cours d’une réunion qui a groupé hier des responsables des deux partis à Saïfi que cette décision a été prise. Outre la formation de la commission, la réunion a porté sur la prochaine législative partielle au Metn-Nord.