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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier arabe - « Saddam Hussein nous traite comme il traitait l’Iran », affirme le président du groupe d’amitié libano-koweïtien La question des prisonniers koweïtiens en Irak soulevée à Baabda et Koraytem

Une délégation du groupe d’amitié parlementaire libano-koweïtien a été reçue hier par les hauts responsables, avec lesquels elle a soulevé le dossier des prisonniers koweïtiens toujours détenus en Irak depuis la guerre du Golfe (1991), et dont le régime du président Saddam Hussein refuse d’admettre jusqu’à l’existence, après l’avoir reconnu en un premier temps. Conduite par le député koweïtien Ahmed Abdallah Robhi, la délégation a été reçue hier par le chef de l’État, le président Émile Lahoud, le Premier ministre, M. Rafic Hariri, et le chef de la diplomatie libanaise, M. Mahmoud Hammoud. La délégation s’est également rendue au Parlement, où elle a rencontré le groupe d’amitié libano-koweïtien local présidé par M. Ayoub Houmayed. Elle a enfin été reçue au siège du syndicat des rédacteurs. Les membres de la délégation ont reçu du chef de l’État, président en exercice du sommet arabe, l’assurance qu’il accordera au suivi de cette éprouvante question l’attention qu’elle mérite. Le président Lahoud a affirmé qu’à la fin du sommet arabe, il avait pris l’initiative d’établir un plan d’action visant à mettre à exécution la décision arabe relative aux prisonniers koweïtiens en Irak. Apparemment, cette initiative n’a pa abouti aux résultats escomptés. « Une fois de plus, nous affirmons qu’à nos yeux, il s’agit d’une question humanitaire, et non politique, et nous souhaitons que l’autre camp la considère comme telle », a souligné de son côté le député koweïtien en quittant Koraytem. « Ce serait un affront à nos valeurs morales et culturelles de ne considérer la question que sous l’angle politique, a-t-il déploré, et de tenter d’obtenir des avantages de cette nature en échange de la libération des prisonniers. Mais le régime irakien continue de nous traiter comme il traitait jadis les Iraniens. Des années durant, il a nié l’existence de détenus iraniens, avant que le monde ne découvre qu’ils étaient des milliers, et qu’ils ne soient libérés dans des conditions propices qui ont valu à l’Irak des avantages politiques. Aujourd’hui, ils boycottent les réunions de la Croix-Rouge internationale qui se tenaient à la frontière, et après avoir admis détenir 127 dossiers de prisonniers, ils refusent aujourd’hui d’en évoquer l’existence. » Par ailleurs, Ahmed Abdallah Robhi a affirmé que le régime de Bagdad avait restitué au Koweït ses archives nationales grâce à de « fortes pressions exercées par l’Onu ». « On a restitué le produit d’un vol, il n’y a pas là pour l’Irak de quoi se vanter », a-t-il lancé. Au sujet de l’idée d’un nouveau congrès international de paix, le parlementaire a déclaré : « L’idée est séduisante, mais la réalité l’est beaucoup moins. Il existe, et pour la première fois à ce niveau d’importance, une initiative arabe historique. Tenter de fuir en avant une confrontation de cette nature et chercher une autre formule c’est perdre son temps (...) Je pense qu’il n’y aura pas de paix dans la région tant qu’un idéologue comme Sharon sera là. » Enfin, le parlementaire a affirmé qu’il n’y a pas de sens à utiliser « l’arme du pétrole » comme substitut à un plan cohérent et général d’affrontement de l’État d’Israël, et que dans le premier cas, cette arme se retournerait contre les pays arabes, car les États-Unis dépendent beaucoup moins de ces pays pour leur approvisionnement en carburant. Il est beaucoup plus valable, dans ce cas, de donner 300 ou 400 millions de dollars à une caisse palestinienne, ou de placer 300 millions de dollars dans le projet d’irrigation du Litani, a-t-il dit en substance.
Une délégation du groupe d’amitié parlementaire libano-koweïtien a été reçue hier par les hauts responsables, avec lesquels elle a soulevé le dossier des prisonniers koweïtiens toujours détenus en Irak depuis la guerre du Golfe (1991), et dont le régime du président Saddam Hussein refuse d’admettre jusqu’à l’existence, après l’avoir reconnu en un premier temps....