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Actualités - CHRONOLOGIE

SÉCURITÉ - De l’évidente responsabilité de tous ceux qui appellent à s’en prendre aux intérêts américains au Liban... L’attentat contre un fast-food US à Tripoli fait un blessé(photos)

C’était hier à l’aube, vers 4h30. Une charge, estimée à 1,5 kg de TNT, a partiellement détruit un restaurant de la chaîne américaine Kentucky Fried Chicken (KFC) situé dans la région des boulevards de Tripoli. La devanture du magasin a été ravagée, des dégâts ont été signalés à l’intérieur comme à l’extérieur, et des bris de verre ont légèrement blessé le gardien du fast-food, Mahmoud el-Assaad. Dans la matinée, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Maroun Zakhour, a inspecté les lieux des dégâts. Soulignant qu’il ne pouvait en aucun cas faire quelque déclaration que ce soit alors que l’enquête vient à peine de démarrer. Sauf qu’il a vite fait le rapprochement avec un autre dossier, un autre attentat qui a eu lieu il y a près d’un mois à Khaldé, lorsqu’un restaurant de la chaîne américaine Pizza Hut a été la cible de deux pyromanes déchaînés. Dont l’un, qui a été arrêté par les forces de l’ordre, est passé aux aveux, déclarant avoir voulu s’en prendre « aux intérêts américains au Liban ». Les premières réactions ne se sont pas fait attendre. L’ambassadeur américain Vincent Battle d’abord, qui, interrogé au sortir de son entretien avec le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud, a reconnu l’inquiétude que cet attentat a générée au sein de la chancellerie US, malgré le fait que les dégâts aient été limités. Il a cependant tenu à rappeler que la franchise de ce KFC appartient à des hommes d’affaires « libanais » qui emploient des salariés « libanais » avec des investissements « libanais ». De son côté, le bloc tripolitain formé des députés Mohammed Safadi, Mohammed Kabbara et Maurice Fadel a publié un communiqué estimant que cet acte était « une menace dangereuse à la sécurité. Un acte provoqué par certaines campagnes et par certaines surenchères, et dont le seul impact est de semer le trouble et la destruction à Tripoli. La défense de la cause palestinienne passe par le soutien au peuple palestinien, et non pas en s’en prenant aux Tripolitains », assène le communiqué. Il est clair, effectivement, que cet attentat, comme celui de Khaldé il y a quelques semaines, n’a fait que des dégâts mineurs. Il n’empêche qu’il est nécessaire de s’arrêter en quelques mots sur les causes et les conséquences de ces actes-là. Demander ainsi à tous ceux qui – à l’instar de certains dignitaires religieux ou politiques ou des étudiants de l’ultra- gauche – appellent à s’en prendre aux entreprises et aux produits américains, de mesurer, avant de se déchaîner devant les micros, les conséquences de leurs mots. Sur les employés mis de facto au chômage technique. Sur l’image du Liban à l’étranger. Sur la stabilité et la sécurité mises à mal et les risques de voir tout cela se propager à grande vitesse à l’ensemble du territoire libanais. Il est plus que temps de voir l’ensemble des Libanais apprendre par quoi commence une charité bien ordonnée, plus que temps de comprendre que tout cela est la plus mauvaise et la plus dangereuse façon d’aider les Palestiniens opprimés. Il est plus qu’évident, enfin, que ces méthodes ne peuvent qu’aboutir au résultat contraire à celui que les auteurs croient pouvoir atteindre.
C’était hier à l’aube, vers 4h30. Une charge, estimée à 1,5 kg de TNT, a partiellement détruit un restaurant de la chaîne américaine Kentucky Fried Chicken (KFC) situé dans la région des boulevards de Tripoli. La devanture du magasin a été ravagée, des dégâts ont été signalés à l’intérieur comme à l’extérieur, et des bris de verre ont légèrement blessé...