Vie politique La Ligue maronite critique les conflits au sein du pouvoir

Réunie hier sous la présidence de l’émir Harès Chéhab, le conseil exécutif de la Ligue maronite s’est arrêté sur la tension qui prévaut sur le plan politique, en raison notamment du conflit entre Baabda et Koreytem au sujet de la gestion du secteur de la téléphonie mobile. Dans le communiqué qu’il a fait paraître, le conseil de la Ligue a jugé qu’il est « temps d’en finir avec l’État des intérêts pour privilégier l’intérêt de l’État ». Pour lui, ce passage ne peut se réaliser que par le biais du respect de la Constitution et des lois qui régissent les rapports entre les institutions de l’État, qui déterminent les prérogatives et le rôle de chacune, « notamment le Conseil des ministres » ainsi que leur mécanisme d’action. Si des lacunes apparaissent à ce niveau, il est toujours possible, a estimé le conseil de la Ligue maronite, de promulguer les lois qui s’imposent pour les combler. Une telle mesure, a poursuivi le communiqué, est de nature à rétablir l’homogénéité au sein du Conseil des ministres. La Ligue maronite a en outre exprimé sa préoccupation face à la dégradation de la situation économique et a estimé que le règlement de la crise ne doit pas être le fait de pressions ou de conseils internationaux « qui déboucheraient sur l’adoption précipitée de certaines mesures de nature à se répercuter négativement sur le pays ». Pour elle, le gouvernement devrait « élaborer un seul plan de sauvetage qu’il appliquera au terme de concertations avec les forces vives de la société, au lieu d’adopter des plans disparates, voire contradictoires ou de copier des modèles qui ne s’appliquent pas forcément au Liban ». La Ligue maronite a par ailleurs appelé les responsables à œuvrer sans tarder pour élucider le mystère de la disparition, depuis trois jours, du responsable de la section estudiantine des Forces libanaises à l’UL, Ramzi Irani.