Communautés Départ pour Le Vatican du patriarche maronite

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a quitté hier Beyrouth pour Le Vatican, où il participe aux travaux de la commission pontificale pour la pastorale sociale, dont il est membre. Le chef de l’Église maronite pourrait être reçu en audience par Jean-Paul II. «Le Saint-Père préside les travaux de la commission, a dit le patriarche Sfeir, nous verrons si l’occasion permettra de lui parler longuement». Interrogé au sujet de la crise économique, le patriarche Sfeir a refusé de répondre sur une question qui n’est pas de sa spécialité. «Les responsables savent mieux ce qu’il faut faire pour redresser la situation». Il a en outre écarté l’idée qu’un changement ministériel pourrait régler l’affaire. Prié de commenter la commémoration d’un an d’activités de la rencontre de Kornet Chehwane et du pari que certains prennent au sujet de son éclatement, le patriarche a répondu du tac au tac : «Ce pari n’est pas nouveau. Certains ont pris ce pari dès l’apparition de cette rencontre». Le patriarche maronite a affirmé que ce forum politique fait toujours preuve de cohésion. Sur un autre plan, le cardinal Sfeir a dit qu’il n’a «pas d’opinion» au sujet des élections partielles au Metn-Nord, et de l’avis selon lequel le siège laissé vacant par la disparition d’Albert Moukheiber devrait aller à un candidat appartenant à cette même famille. «La question relève des personnes concernées», a-t-il ajouté. «Mais vous avez reçu en audience certains des candidats, ont ajouté les journalistes. Quel est, selon vous, celui qui devrait représenter le Metn ?». «Je n’a pas à avoir de préférences, a répondu le chef de l’Église maronite. Je ne me prononce pas sur les personnes, c’est bien connu». Enfin, le patriarche a refusé de répondre à la question de savoir si Mme Sethrida Geagea représentera désormais le courant des Forces libanaises au sein de ce forum. «Mais vous êtes le parrain de ce forum», lui a-t-on rétorqué, à quoi le patriarche Sfeir a répondu : «Mais je ne me mêle pas des questions de personnes».