Divergence entre le groupe arabe et les autres membres Le Conseil de sécurité cherche le meilleur moyen d’enterrer la mission Jénine

Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a repris hier ses difficiles consultations au sujet de la décision du secrétaire général de dissoudre la mission devant faire la lumière sur les événements de Jénine, cherchait la meilleure manière de sortir de l’impasse diplomatique provoquée par le véto israélien. «En fait, nous sommes à la recherche du meilleur moyen d’enterrer la mission et de limiter les dégâts», a commenté hier un diplomate alors qu’un autre faisait remarquer que cette décision avait provoqué, outre un tollé dans le monde arabe, les regrets officiels de la plupart des autres capitales. Au sein même du Conseil, une divergence fondamentale, selon les diplomates, sépare le groupe arabe, qui estime qu’il faut demander au secrétaire général de passer outre au refus d’Israël et d’envoyer «l’équipe d’établissement des faits», des autres membres qui jugent en général une telle démarche inutile et ne devant pas être entreprise. Un projet de lettre de réponse à M. Annan a été rédigé par la présidence tournante du Conseil qui prend note, pour la regretter, de la décision du secrétaire général de dissoudre la mission. Le texte relève également que c’est «la position du gouvernement d’Israël qui n’a pas rendu possible l’envoi de l’équipe d’établissement des faits», et «déplore qu’il ait décidé de ne pas coopérer avec elle».