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Actualités - ANALYSE

De 7 000, les voitures au mazout sont passées à 21 000

Une délégation d’organisations écologistes a été reçue hier par le président de la Chambre, Nabih Berry, avant la séance parlementaire consacrée à la question du mazout et à la non-application de la loi sur la lutte contre la pollution de l’air. La délégation a réclamé l’application de cette loi et a mis l’accent sur la responsabilité du gouvernement dans cette affaire. M. Berry a abondé dans ce sens, soulignant que la négligence de l’État a permis l’augmentation du nombre de voitures fonctionnant au mazout, dont le nombre est de 21 000 actuellement. «Si l’on doit attendre l’expiration des délais fixés par l’État, ce chiffre passera à 50 000», a-t-il estimé. M. Berry a assuré que «le Parlement n’acceptera pas que cette loi reste inappliquée». Il a ajouté que «le chauffeur est le plus vulnérable aux nuisances du mazout». Il n’a pas voulu commenter la question des incitations au renouvellement des voitures et des indemnités, considérant qu’«elles sont de la responsabilité du cabinet». La délégation a par ailleurs présenté à M. Berry ainsi qu’aux députés un mémoire comportant plusieurs questions auxquelles le gouvernement devrait, selon les écologistes, répondre. Parmi ces questions, celle concernant les normes d’importation des carburants, qui n’ont toujours pas été adoptées en Conseil des ministres (bien qu’elles aient déjà été préparées par le ministère de l’Environnement). Le contrôle mécanique (toujours absent) a fait l’objet d’une seconde question. La récupération par l’État de dix mille plaques rouges «a beaucoup tardé», comme il est précisé dans ce texte. D’autre part, les organisations écologistes font remarquer que «le laxisme dans l’application de la loi N° 341 a provoqué une augmentation très importante des taxis fonctionnant au mazout, qui sont passés de 7 000 à 21 000 en quelques mois, sans compter des milliers de véhicules de particuliers». «Le gouvernement ne pense-t-il pas que l’indemnisation des contrevenants encouragerait d’autres à contourner la loi ?» poursuivent-elles. La dernière question adressée au chef du Parlement portait sur la position qu’il adopterait au cas où la loi continuerait d’être ignorée. Le Législatif exigera-t-il de nouveau des comptes au gouvernement, s’interrogent les écologistes. Et les interdits ?... En matière d’organisation du trafic, nombreuses sont les mesures prises par le gouvernement ces dernières années mais rares sont les succès... À chaque fois qu’un nouveau sujet est soulevé, on a l’impression que des efforts sont déployés par les responsables, mais les solutions sont toujours partielles et sans aucun suivi. Il n’y a qu’à se rappeler les campagnes médiatiques autour de l’extincteur obligatoire en voiture, l’interdiction de l’usage du cellulaire au volant, les radars pour détecter les excès de vitesse, les alcotests, le port obligatoire de la ceinture de sécurité... Pourquoi n’en entend-on plus parler ? Et pourquoi, plus grave, rien n’est fait pour en vérifier l’application ? En sera-t-il de même avec l’usage illégal du mazout une fois que les feux de l’actualité seront braqués sur un autre sujet ?
Une délégation d’organisations écologistes a été reçue hier par le président de la Chambre, Nabih Berry, avant la séance parlementaire consacrée à la question du mazout et à la non-application de la loi sur la lutte contre la pollution de l’air. La délégation a réclamé l’application de cette loi et a mis l’accent sur la responsabilité du gouvernement dans cette...