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Actualités - ANALYSE

Conseil des ministres - Une idée de Pierre Hélou afin de combler les lacunes des textes Amender Taëf pour mettre fin aux tiraillements au sommet

Ministre d’État, M. Pierre Hélou a appelé à l’élaboration d’un règlement intérieur du Conseil des ministres, susceptible, selon lui, d’éviter à l’avenir des conflits de prérogatives entre les pôles du pouvoir. Cette prise de position de M. Hélou s’inscrit dans le cadre des réactions – qui se poursuivent – au conflit qui a éclaté la semaine dernière entre Baabda et Koreytem, au sujet de questions protocolaires et politiques. Le vice-président du Conseil Issam Farès a lui aussi jugé «nécessaire de combler les lacunes constatées sur le plan interne», alors que la Ligue maronite a plaidé en faveur d’un «retour aux textes constitutionnels». Dans une interview télévisée, M. Hélou a appelé à la révision de l’accord de Taëf qui est, comme on le sait, la charte du nouveau système politique au Liban, en soulignant qu’après son application «plusieurs lacunes sont apparues». «C’est tout à fait normal, mais cela suppose aussi qu’on introduise des amendements au texte», a-t-il ajouté, avant d’appeler à l’élaboration d’un règlement intérieur du Conseil des ministres «qui déterminera les prérogatives effectives du chef du gouvernement». Selon le ministre, c’est «le manque de clarté des prérogatives (des pôles du pouvoir) telles qu’elles sont définies dans la Constitution qui a donné naissance à la “troïka” du pouvoir et qui serait aussi à l’origine des conflits» entre ses membres. Et d’ajouter : «Il est vrai que le chef du gouvernement entretient d’importantes relations internationales dont nous devons tirer profit dans l’intérêt du pays, mais cela ne doit pas empêcher une définition claire des responsabilités» de chaque pôle du pouvoir. M. Hélou a exprimé le souhait que la question soit débattue en Conseil des ministres en affirmant : «Si nous ne pouvons pas engager un dialogue pour retoucher certains articles de l’accord de Taëf, je pense que l’avenir du pays sera sombre et si cette retouche va déboucher sur une catastrophe, cela signifie que nous sommes en danger permanent».,À son tour, dans une interview accordée au quotidien émirati, Akhbar el-Arab, le vice-président du Conseil a parlé de la structure du pouvoir, affirmant qu’il «n’existe pas au Liban trois présidents, mais un seul, qui est le président de la République». Il a aussi souligné que «ce sont la Constitution, le principe de la séparation des pouvoirs et les prérogatives de chaque autorité, et non pas de quelconques accords qui régissent les rapports entre les chefs de l’État, du Parlement et du gouvernement». Prié de dire si tout se passe bien au niveau interne, il a répondu : «Je ne nie pas l’existence de lacunes sur le plan interne, mais il est nécessaire d’œuvrer pour les combler». Quant à la Ligue maronite, dont le conseil exécutif a tenu une réunion sous la présidence de l’émir Harès Chéhab, elle a estimé que «le conflit autour des prérogatives (des pôles du pouvoir), qui a donné lieu à une polémique constitutionnelle et politique, commande le retour à la Constitution, aux textes qui régissent l’action de chaque institution et à l’esprit dans lequel ils ont été établis». La Ligue maronite a déploré le climat politique interne qui «entraîne une paralysie à plusieurs niveaux au moment où le Liban a besoin de toutes ses forces pour faire face à la période qui s’annonce à l’heure où il est question d’une nouvelle conférence pour la paix dont l’un des résultats serait de court-circuiter l’initiative arabe de paix qui a garanti les droits du Liban». Pour la Ligue, «c’est le pays qui paiera le prix des conflits entre les responsables sachant qu’il n’est pas en mesure de supporter des tensions politiques».
Ministre d’État, M. Pierre Hélou a appelé à l’élaboration d’un règlement intérieur du Conseil des ministres, susceptible, selon lui, d’éviter à l’avenir des conflits de prérogatives entre les pôles du pouvoir. Cette prise de position de M. Hélou s’inscrit dans le cadre des réactions – qui se poursuivent – au conflit qui a éclaté la semaine dernière entre...