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Actualités - ANALYSE

Libertés - L’incarcération du chef des FL dans sa huitième année Edmond Rizk : « La libération de Geagea, condition sine qua non de l’entente nationale »

La libération du chef des Forces libanaises (FL-dissoutes), Samir Geagea, est une condition nécessaire dans le cadre du processus de réconciliation nationale : telle est l’idée-maîtresse de la conférence qu’a donnée hier l’ancien ministre et ancien député de Jezzine, Edmond Rizk, au campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ, rue Huvelin), à l’initiative du courant FL de l’USJ et en collaboration avec l’amicale des étudiants du campus des sciences sociales. D’entrée, le représentant des étudiants FL au campus des sciences sociales de l’USJ, Julien Courson, a mis en exergue «la nécessité de libérer Samir Geagea, de permettre à toutes les personnes exilées de rentrer au Liban et de mettre fin aux arrestations arbitraires pour garantir l’entente nationale entre les Libanais». «Le pouvoir veut nous faire oublier que nous avons un chef en prison, mais nous refusons d’oublier et entendons poursuivre notre action» politique, a-t-il ajouté, en réclamant «la souveraineté et l’indépendance du Liban». «Le pouvoir a perdu aujourd’hui toute sa légitimité, en raison de sa violation continue des principes constitutionnels, de la démocratie et des droits de l’homme. Le recours à une telle pratique est un signe annonciateur que la fin de ce pouvoir est proche», a-t-il souligné. Une idée qui est aussitôt reprise par M. Edmond Rizk, qui place son intervention sous le signe de la réconciliation, laquelle est, selon lui, la seule solution pour le Liban. «L’incarcération de Samir Geagea et l’exil de (l’ancien chef du gouvernement de militaires) Michel Aoun sont des mesures arbitraires, prises en violation de la Constitution et de la coexistence», a-t-il affirmé, plaidant en faveur de la «réconciliation nationale générale». «Ce pouvoir n’est pas légitime parce que, conformément au préambule de la Constitution, tout pouvoir qui viole le pacte de la coexistence devient illégitime. Il s’agit d’un pseudo-pouvoir blotti derrière une façade légale», a souligné l’ancien député signataire de l’accord de Taëf. Un plan voué à l’échec Devant un parterre d’étudiants de différents courants politiques, et en présence des représentants du Parti national libéral, du Courant patriotique libre, de la base Kataëb et du responsable estudiantin des FL, Selmane Samaha, M. Rizk, également avocat du prisonnier, a mis l’accent sur le fait que Samir Geagea avait déjà passé «2 921 jours en prison». «Mais, d’après ce que j’ai senti dans le cadre de nos dernières rencontres, la flamme l’habite toujours. Toute cette répression alimente sa force, sa volonté de résister. Le fait qu’il soit opprimé depuis huit ans a suscité un élan de compassion à son égard, et cela le renforce», a-t-il indiqué. La détention du Dr Geagea constitue une violation des droits de l’homme et des droits du prisonnier, a-t-il relevé, en énumérant une à une les atteintes dont le leader des FL est victime. Il est l’un des seuls, avec ces codétenus au ministère de la Défense, à ne pas pouvoir profiter de la lumière du jour, selon M. Rizk. Il n’a pas le droit de rencontrer en privé ses avocats ou de parler de quoi que ce soit ayant trait à la politique avec ses proches. La compétence de décider de ce qui est ou n’est pas politique revenant discrétionnairement à ses gardiens. Et la liste est longue… L’ancien député se déchaîne ensuite contre la loi de dissolution des milices, qui a uniquement dissous les FL, et qualifie l’attentat de l’église Notre-Dame de la Délivrance, qui avait conduit à l’arrestation de Geagea, de «machination ingénieuse de la part d’une 5e colonne pour frapper les FL et briser l’opposition». «Ce plan se poursuit jusqu’à présent. Mais il s’agit d’un projet voué à l’échec», a-t-il souligné, dénonçant «les tentatives d’installer un régime policier au Liban». «Pourquoi ce projet va-t-il échouer ? Parce qu’il y a des universités qui sont en colère et des étudiants qui continuent à se révolter» contre le fait accompli, a-t-il poursuivi, en allusion à l’expression employée par le père Abou en mars dernier. «L’important reste l’acceptation de l’autre. Vous devez comprendre que tout le monde a droit aux mêmes droits et aux mêmes libertés. Nous devons tous réclamer le retour des exilés et la libération des prisonniers», a-t-il ajouté. Et de conclure en adressant un message au pouvoir : «On peut certes régner par l’oppression, mais sans jamais acquérir ni le courage ni le respect». De son côté, le courant des FL rue Huvelin a organisé une exposition-photo sur Samir Geagea. Des photos du chef des FL seul et en compagnie de l’ancien président assassiné Béchir Gemayel ont été affichées, ainsi que des citations du chef de milice en prison.
La libération du chef des Forces libanaises (FL-dissoutes), Samir Geagea, est une condition nécessaire dans le cadre du processus de réconciliation nationale : telle est l’idée-maîtresse de la conférence qu’a donnée hier l’ancien ministre et ancien député de Jezzine, Edmond Rizk, au campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ, rue Huvelin), à...