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Actualités - ANALYSE

Tunisie Officiel : l’explosion de Djerba est bien un attentat

Les autorités tunisiennes ont annoncé officiellement hier que l’explosion qui a visé le 11 avril la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba (sud), faisant 16 morts, était un attentat, un «acte criminel prémédité». Cet attentat a été «perpétré par un Tunisien, Nizar ben Mohamed Nasr Nawar, en complicité avec l’un de ses proches parents résidant en Tunisie», ajoute le communiqué officiel publié par l’agence tunisienne TAP (officielle). Les enquêtes menées par les autorités judiciaires et sécuritaires tunisiennes ont révélé le «caractère artisanal des produits et des moyens utilisés lors de l’attentat», indique le communiqué. C’est la première fois que les autorités tunisiennes annoncent officiellement que l’explosion de Djerba était un attentat. C’est également la première fois qu’elles donnent l’identité de celui qu’elles considèrent comme étant son auteur, le chauffeur du camion, mort carbonisé. Cet homme avait été d’abord été qualifié, le 16 avril, de «suspect» par les autorités tunisiennes, qui avaient indiqué que sa famille résidait à Lyon (France). Une source policière française, citant des informations transmises par les autorités tunisiennes, avait affirmé que le chauffeur avait le même nom – Nizar ben Mohamed Nawar – que celui figurant dans la revendication d’un groupe proche d’el-Qaëda. Le quotidien arabe al-Hayat avait rapporté le 16 avril sur son site Internet avoir reçu un communiqué d’un groupe proche du réseau el-Qaëda, «se présentant comme l’Armée islamique pour la libération des lieux saints» qui «a revendiqué l’attaque contre la synagogue à Djerba en Tunisie». Selon al-Hayat, le communiqué, non daté, affirmait que «l’opération» a été menée par «Nizar ben Mohamed Nasr Nawar, alias Saïf el-Dine el-Tounsi». Le communiqué officiel tunisien publié hier ne donne aucun élément sur cette revendication ou sur un lien éventuel de l’auteur de l’attentat avec un groupe terroriste. Il ajoute toutefois que «les services judiciaires et de sécurité tunisiens poursuivent activement l’enquête en coopération et en coordination avec les parties concernées en France et en Allemagne». Cette déclaration officielle intervient peu après que le ministre allemand de l’Intérieur, Otto Schily, eut rencontré le président tunisien Zine el-Abidine ben Ali pour faire le point sur l’enquête en cours. M. Schily avait déclaré hier en milieu de journée, à l’issue de l’entretien, que l’explosion de Djerba était «à cent pour cent un crime terroriste», et que la Tunisie et l’Allemagne étaient toutes deux «intéressées à éclaircir les causes de cet acte criminel». «Nous avons eu de nouveaux détails extrêmement intéressants pour la progression de l’enquête», avait déclaré le ministre allemand, faisant état de «preuves techniques» sur «la nature de la citerne montée sur le véhicule qui a explosé et sur les substances qu’elle contenait». Le ministre allemand de l’Intérieur a achevé lundi une visite de 24 heures en Tunisie, au cours de laquelle il s’est recueilli, dimanche, devant la synagogue de Djerba, le plus ancien lieu de culte juif d’Afrique. Il a observé une minute de silence et déposé une couronne de fleurs en mémoire des victimes, parmi lesquelles figuraient onze touristes allemands.
Les autorités tunisiennes ont annoncé officiellement hier que l’explosion qui a visé le 11 avril la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba (sud), faisant 16 morts, était un attentat, un «acte criminel prémédité». Cet attentat a été «perpétré par un Tunisien, Nizar ben Mohamed Nasr Nawar, en complicité avec l’un de ses proches parents résidant en Tunisie», ajoute le...