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Actualités - CHRONOLOGIE

Spécialisation - Lina Mashtoub, première diplômée de l’Université de Tokyo Une Libanaise de Aley obtient un doctorat en physique après des études en... japonais (photo)

Un doctorat en physique, cela peut paraître courant de nos jours. Mais ce qui l’est certainement moins, c’est d’obtenir un tel diplôme au terme de hautes études universitaires effectuées... en japonais et, de surcroît, à la prestigieuse Université de Tokyo. Tel est l’exploit réalisé par Mlle Lina Mashtoub, qui vient de décrocher un doctorat en physique, décerné par cette université. Pour célébrer l’événement, l’ambassadeur du Japon, Naoto Amaki, a donné hier au siège de la chancellerie une réception en l’honneur de la nouvelle diplômée, en présence du président de la municipalité de Aley, Wajdi Mrad, de la famille de Mlle Mashtoub et du personnel de l’ambassade. Originaire de Aley, Mlle Mashtoub avait obtenu un BS en physique à l’Université américaine de Beyrouth (AUB). Elle est l’un des premiers étudiants à avoir bénéficié d’une bourse octroyée par l’ambassade du Japon (après sa réouverture en 1995), bourse qui donne la possibilité aux Libanais de poursuivre des études supérieures dans les universités nippones. C’est avec la mention «excellent» qu’elle a obtenu son doctorat de l’Université de Tokyo, l’un des établissements universitaires les plus prestigieux et les plus difficilement accessibles du Japon. Mlle Mashtoub est la première étudiante libanaise à obtenir un doctorat de cette université. Commentant le parcours universitaire de la nouvelle diplômée, l’ambassadeur du Japon a déclaré hier, au cours de la cérémonie : «Il existe parmi les Libanais des jeunes gens très talentueux, possédant des capacités intellectuelles remarquables. J’ai été très impressionné par les résultats de Mlle Mashtoub. Elle a obtenu les meilleures notes (degré A), dans une matière assez difficile à maîtriser. Il faut aussi souligner que l’Université de Tokyo, la plus ancienne académie du Japon, est considérée comme très difficile pour les Japonais eux-mêmes, surtout pour les étrangers», a précisé M. Amaki. Mlle Mashtoub a passé cinq ans au Japon. A-t-elle eu des difficultés à s’adapter ? «Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une culture particulière, une civilisation très avancée, ancrée dans ses traditions, souligne-t-elle. Malgré quelques difficultés de communication (car peu de personnes parlent l’anglais), j’étais, après un an, complètement adaptée au Japon. J’y ai appris la langue, surtout que la quasi-totalité des cours se donnait en japonais, hormis les conférences internationales où la langue anglaise est courante». Interrogée sur ses projets d’avenir, Mlle Mashtoub a affirmé qu’elle désirait vivre au Liban. «J’aimerais surtout rester dans le domaine de la recherche, déclare-t-elle. Je voudrais faire profiter mon pays de mon expérience». Rentrée au Liban il y a quelques jours, Mlle Mashtoub a déjà eu le temps de recevoir l’un de ses anciens professeurs à Tokyo en visite au Liban. «Il a été très satisfait de son séjour et souhaiterait revenir afin de mieux connaître la civilisation libanaise», ce qui favoriserait la collaboration entre le Liban et le Japon dans le domaine culturel, a-t-elle estimé. Des bourses d’études sont octroyées aux étudiants libanais qui souhaitent poursuivre leurs études dans des universités nippones. Les domaines d’études sont essentiellement l’architecture, le génie et les sciences informatiques. L’ambassade du Japon à Beyrouth reçoit chaque année environ vingt demandes, qui sont ensuite adressées au ministère de l’Éducation nationale à Tokyo. À la suite de l’étude des dossiers, trois étudiants libanais sont choisis et obtiennent des bourses d’études. Ces étudiants doivent avoir terminé un cycle universitaire de quatre ans au moins. Youmna YAZBECK
Un doctorat en physique, cela peut paraître courant de nos jours. Mais ce qui l’est certainement moins, c’est d’obtenir un tel diplôme au terme de hautes études universitaires effectuées... en japonais et, de surcroît, à la prestigieuse Université de Tokyo. Tel est l’exploit réalisé par Mlle Lina Mashtoub, qui vient de décrocher un doctorat en physique, décerné par...