Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Développement - Un projet libano-syrien de 19 millions de dollars Pose de la première pierre de la liaison ferroviaire Tripoli-Abboudiyé (photo)

Un ambitieux projet conjoint libano-syrien de liaison ferroviaire entre le port de Tripoli et le poste-frontière de Abboudiyé, d’une longueur d’environ 40 kilomètres, a été mis en chantier, hier. Le coût des travaux a été fixé à 19 millions de dollars, et la durée d’exécution du projet à 36 mois. L’approbation finale du projet avait été annoncée lors du sommet libano-syrien du 3 mars dernier, à Baabda. Un ambitieux projet conjoint libano-syrien de liaison ferroviaire entre le port de Tripoli et le poste-frontière de Abboudiyé, d’une longueur d’environ 40 kilomètres, a été mis en chantier, hier. Le coût des travaux a été fixé à 19 millions de dollars, et la durée d’exécution du projet à 36 mois. L’approbation finale du projet avait été annoncée lors du sommet libano-syrien du 3 mars dernier, à Baabda. Une cérémonie officielle dans la vieille station de train de Mina-Tripoli a marqué la pose de la première pierre du projet. Les ministres syrien et libanais des Travaux publics, Makram Obeid et Najib Mikati, ont présidé cette cérémonie. Les deux hommes ont souligné l’importance économique du projet, qui réhabilite une ligne de chemin de fer installée pour la première fois par une société française au début du siècle dernier et désaffectée et pillée au cours des premiers mois de la guerre au Liban, en 1975. La ligne ferroviaire qui reliera le Liban à la Syrie sera propriété de l’Office des transports en commun et des chemins de fer (OTCCF), et sera exécutée par l’Office public des chemins de fer syrien. Il prévoit la réhabilitation de la ligne de chemin de fer qui s’étend de la station de Mina jusqu’au poste-frontière de Abboudiyé, à la frontière libano-syrienne nord. Couplé avec un projet de développement du port de Tripoli, la nouvelle ligne ferroviaire devrait faire du site portuaire un centre de transit de première importance, puisqu’à travers la liaison Tripoli-Abboudiyé, ce port sera connecté à un réseau ferroviaire développé qui dessert la Turquie et l’Europe centrale, ainsi que les pays arabes, Syrie et Jordanie d’une part, Irak et pays du Golfe de l’autre. L’essor du port de Tripoli sera d’autant mieux assuré que la nouvelle ligne ferroviaire se termine sur les quais mêmes du port, et que les marchandises pourront être directement transbordées des navires aux wagons. La proximité de l’aéroport René Moawad de Kleyate, au voisinage de la nouvelle ligne ferroviaire, contribuera aussi à l’intérêt économique du projet, quand il sera opérationnel. Selon les études de faisabilité, la nouvelle ligne ferroviaire doit contribuer de façon significative à la création d’emplois. Elle offrira en effet un moyen de transport moins coûteux et plus rapide aux produits agricoles, maraîchers, agroalimentaires et poissonniers du Liban-Nord vers l’hinterland. La région du Akkar, pour sa part, souhaite que des stations soient établies à Abboudiyé et Abdé, afin de permettre le chargement des produits maraîchers et poissonniers de la région, aux côtés des anciennes stations de Hadidé, à Wadi Khaled et Tell Abbas, toujours debout, mais qui ont besoin d’être restaurées. Les environnementalistes souhaitent, pour leur part, que les vieux bâtiments, témoins de décennies de transport ferroviaire, ne soient pas détruits, mais conservés à titre patrimonial. Une liaison très ancienne La liaison ferroviaire Tripoli-Abboudiyé fait partie d’une ancienne ligne de chemin de fer installée par une société française entre 1908 et 1911, qui s’étendait de la ville de Homs au port de Tripoli, en passant par Wadi Khaled, Abboudiyé, Tell Abbas, Abdé, Minié et Beddaoui, mais sans stations d’arrêt. Durant la Première Guerre mondiale, la ligne fut saccagée pour empêcher les Français de l’utiliser à des fins militaires. Une bonne partie des matériaux servit alors à la construction du chemin de fer de Bagdad. À la fin de la Grande Guerre, la ligne fut réhabilitée par la société des chemins de fer Damas-Hama, et deux stations furent construites au Akkar (1921), l’une à Hadidé (Wadi Khaled), en Syrie, l’autre à Tell Abbas, au milieu de la plaine du Akkar.
Un ambitieux projet conjoint libano-syrien de liaison ferroviaire entre le port de Tripoli et le poste-frontière de Abboudiyé, d’une longueur d’environ 40 kilomètres, a été mis en chantier, hier. Le coût des travaux a été fixé à 19 millions de dollars, et la durée d’exécution du projet à 36 mois. L’approbation finale du projet avait été annoncée lors du sommet...