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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Europe - Consultations libano-syriennes à la veille de la réunion euro-méditerranéenne Beyrouth et Damas demandent l’exclusion d’Israël de la conférence de Valence

Le Liban et la Syrie ont demandé à l’Union européenne de ne pas admettre Israël à la conférence euro-méditerranéenne de Valence, en Espagne, en raison de ses «agressions» contre les Palestiniens, mais la Commission européenne a jugé que la présence d’Israël à cette réunion est «essentielle». Les «agressions barbares» d’Israël «avec la destruction des bases de la société palestinienne qu’ils entraînent nous ont poussés à réclamer la suspension de la participation d’Israël à l’occasion de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne» de Valence, prévue les 22 et 23 avril, a déclaré hier matin à la presse le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Il a aussi expliqué la décision de Beyrouth et de Damas par «les crimes perpétrés par les forces d’occupation israéliennes dans les villes et les villages palestiniens». Le chef de la diplomatie a en outre évoqué «les dangereuses violations (par Israël) du droit humanitaire et du droit international, notamment de la quatrième convention de Genève, qui ont atteint leur apogée avec le siège et la destruction des camps de réfugiés palestiniens sur leurs habitants». «En dépit des condamnations et des mises en garde des organisations humanitaires internationales et de leurs appels pour qu’elles soient autorisées à retirer les cadavres des décombres des maisons détruites ou à secourir les blessés, nous constatons qu’Israël annonce, par la voix de ses responsables, qu’il poursuivra ses agressions et son siège des villes palestiniennes et de l’église de la Nativité, faisant fi ainsi des sentiments des chrétiens et des musulmans dans le monde», a-t-il ajouté. Position arabe commune M. Hammoud a précisé que la demande de suspension de la participation de Tel-Aviv à la conférence de Valence avait été transmise à la présidence de l’UE, actuellement exercée par l’Espagne, soulignant que la décision avait été prise après consultation avec son homologue syrien Farouk el-Chareh. Selon des sources gouvernementales, le Liban, qui exerce la présidence du sommet de la Ligue arabe, a pris contact avec d’autres pays membres pour adopter une position arabe commune par rapport à la participation d’Israël à la conférence de Valence, selon des sources gouvernementales. Beyrouth et Damas, a ajouté le chef de la diplomatie, ont «pris en considération la décision du Parlement européen de suspendre l’accord de partenariat européen avec Israël pour avoir contrevenu de manière flagrante et répétée aux textes et à l’esprit de la déclaration de Barcelone, qui a jeté en 1995 les bases de la coopération entre (les 15 pays de) l’UE et les (12 États) partenaires du sud de la Méditerranée». Le 10 avril, rappelle-t-on, le Parlement européen avait adopté une résolution demandant la suspension de l’accord d’association euro-israélien, mais le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, réuni le 15 avril, n’avait pas donné son aval à cette décision qui n’a pas de caractère obligatoire sans la sanction des Quinze. M. Hammoud a ajouté que «la Syrie et le Liban se fondent pour leur demande sur leur attachement au processus de Barcelone et à son renforcement». Il s’est cependant abstenu de répondre à la question de savoir si le Liban et la Syrie décideront de boycotter la conférence euro-méditerranéenne pour protester contre la présence d’Israël à Valence au cas où l’UE ne donnerait pas suite à leur demande. La question lui a été posée deux fois, mais M. Hammoud s’est contenté de répondre en réitérant la teneur de la demande.
Le Liban et la Syrie ont demandé à l’Union européenne de ne pas admettre Israël à la conférence euro-méditerranéenne de Valence, en Espagne, en raison de ses «agressions» contre les Palestiniens, mais la Commission européenne a jugé que la présence d’Israël à cette réunion est «essentielle». Les «agressions barbares» d’Israël «avec la destruction des bases...