Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

La chaîne de manifestations de solidarité avec la Palestine se poursuit (PHOTOS)

Une partie de la rue libanaise continue de vibrer pour la cause palestinienne. Samedi et dimanche, les manifestations populaires se sont poursuivies, notamment dans la capitale, à l’invitation de plusieurs partis et associations civiles engagées. La journée de dimanche a été couronnée par un meeting-concert organisé à la Cité sportive Camille Chamoun, avec la participation du grand poète palestinien Mahmoud Darwiche, de la chanteuse Magida Roumi et du chanteur Ahmed Kaabour. «Chaque Arabe porte désormais un cœur palestinien», a affirmé dès l’ouverture du concert Mahmoud Darwiche, déclenchant un tonnerre d’applaudissements. Au milieu d’une valse de drapeaux représentant plusieurs formations de gauche et différentes factions palestiniennes et devant plus de 25 000 personnes en délire, le poète palestinien a déclamé ses plus beaux poèmes, entrecoupés d’un refrain de Ya Beyrouth, la chanson-fétiche de Magida Roumi, et de Ounadikoum, d’Ahmed Kaabour. Il faut dire que les mots avaient un poids particulier ce soir-là, et les images d’un peuple assiégé, résistant et prêt à mourir au nom d’une Palestine plus présente que jamais résonnaient fort dans l’inconscient collectif de ces milliers de jeunes. Ces derniers emplissaient les gradins au fur et à mesure que s’égrenaient la prose, une prose qui frisait souvent le discours politique. «Terre et corps ne font plus qu’un», tonne Mahmoud Darwiche. «L’âme des victimes de Sabra et Chatila se solidarise aujourd’hui avec celle de Jénine ( … ). Que cela soit bien clair pour tout le monde : il n’y aura pas de paix avec l’occupation, ni de sécurité, ni de vie», poursuit le poète. Prenant la parole juste avant d’entonner sa chanson bouleversante sur le siège de Beyrouth, Magida Roumi proclame tout haut : «Je suis venue affirmer mon éternel refus de l’occupation. Je suis également là pour dire à mes frères palestiniens de résister». Le rédacteur en chef du quotidien as-Safir, Talal Salmane, a également pris la parole au milieu d’une tribune tout de noir vêtue, pour rappeler que le choix de la Cité sportive est on ne peut plus symbolique, puisqu’elle a constitué le premier objectif israélien lors de l’invasion de Beyrouth, en 1982. «La cause palestinienne nous habite tous», a poursuivi le journaliste. «Nous nous retrouvons aujourd’hui pour témoigner de notre engagement avec la Palestine et de notre soutien au peuple palestinien et à son leadership, dont la légitimité s’est trouvée renforcée par la résistance. Yasser Arafat a restitué l’image du combattant en incarnant le symbole national unificateur», a encore souligné M. Salmane. Un peu plus tôt, c’est à la frontière libano-israélienne qu’une manifestation a été organisée par le Hezbollah, un millier de femmes partisanes ayant défilé devant le lieu dit «la porte de Fatma». Appelant à arrêter «les massacres» commis par l’armée israélienne contre les Palestiniens, les femmes, recouvertes de tchadors, portaient des pancartes où était écrit : «O juifs ! L’armée de Mahomet est de retour» . Des dizaines de femmes ont lancé des pierres en direction du poste d’observation israélien situé à quelques dizaines de mètres, de l’autre côté de la frontière. Samedi, des étudiants avaient manifesté dans le centre-ville devant un magasin, en signe de protestation contre la vente de produits Estée Lauder, figurant, selon eux, sur la liste du bureau de boycottage d’Israël. Je. J.
Une partie de la rue libanaise continue de vibrer pour la cause palestinienne. Samedi et dimanche, les manifestations populaires se sont poursuivies, notamment dans la capitale, à l’invitation de plusieurs partis et associations civiles engagées. La journée de dimanche a été couronnée par un meeting-concert organisé à la Cité sportive Camille Chamoun, avec la participation...