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Actualités - CHRONOLOGIE

La modération irano-syrienne rend peu probable une extension du conflit

Une extension du conflit entre le Hezbollah et l’armée israélienne, évoquée par le secrétaire d’État américain Colin Powell, semble peu probable après des signes de modération de Téhéran et Damas, principaux soutiens du parti intégriste, estime Sélim Yassine, de l’AFP. Les appels réitérés à la modération lancés par Washington, d’abord par le vice-président américain Dick Cheney et le secrétaire d’État lui-même, ont entraîné une visite à Damas du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et les visites au Liban puis en Syrie du ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi. M. Kharazi a créé la surprise à Beyrouth en appelant, dès son arrivée, à la retenue à la frontière israélo-libanaise pour ne pas donner à Israël des prétextes «pour étendre son agression à d’autres pays». Concernant la Syrie, même si, comme de coutume, c’est le mutisme officiel, des sources «informées», citées samedi par le quotidien arabe al-Hayat, affirment que ce pays est «conscient de la gravité de la situation» et «s’oppose à une escalade». Le Premier ministre Rafic Hariri, qui doit être reçu le 17 avril par le président américain George W. Bush, a assuré à l’ambassadeur américain à Beyrouth que le Liban s’opposerait à un embrasement de la frontière libano-israélienne. Les autorités libanaises, joignant le geste à la parole, ont arrêté une dizaine de Palestiniens accusés de tirs sur le nord d’Israël. Selon une source diplomatique arabe, les pays arabes limitrophes d’Israël et l’Autorité palestinienne sont hostiles eux aussi à une extension du conflit. «Ils sont conscients que l’éclatement d’un conflit régional est l’occasion attendue par les partisans en Israël du “transfert”, c’est-à-dire l’expulsion d’une partie de la population de Cisjordanie vers les pays arabes», a-t-on ajouté. «L’exode des Palestiniens a eu lieu en 1948 et en 1967, lorsque le conflit israélo-arabe s’est généralisé, et aujourd’hui les partisans du transfert font partie du gouvernement israélien», a souligné cette source. Se joignant aux appels à la retenue, le chef du mouvement Fateh du président Yasser Arafat au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, a affirmé que les tirs contre le nord d’Israël ne servaient pas les Palestiniens et les a qualifiés d’«actes de propagande». Dans ces circonstances, la «guerre» entre le Hezbollah et l’armée israélienne se limite à un mouchoir de poche : la zone des fermes de Chebaa et les environs immédiats libanais. Signe de la portée symbolique de ces affrontements qui visent à renforcer l’aura du Hezbollah auprès des Palestiniens, les bombardements de part et d’autre n’ont fait en deux semaines que six blessés légers, quatre Israéliens et deux Libanais.
Une extension du conflit entre le Hezbollah et l’armée israélienne, évoquée par le secrétaire d’État américain Colin Powell, semble peu probable après des signes de modération de Téhéran et Damas, principaux soutiens du parti intégriste, estime Sélim Yassine, de l’AFP. Les appels réitérés à la modération lancés par Washington, d’abord par le vice-président...