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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth-Téhéran - Le ministre iranien des AE rencontrera aujourd’hui Lahoud, Berry, Hariri et Hammoud Kharazi : Il ne faut pas donner à Israël des prétextes pour élargir le conflit au P-O

Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi, est arrivé hier en début de soirée à Beyrouth en provenance de Bakou, pour une visite-éclair d’environ 26 heures. Une visite au cours de laquelle le chef de la diplomatie iranienne s’entretiendra avec le chef de l’État Émile Lahoud, le président de la Chambre Nabih Berry, le Premier ministre Rafic Hariri, ainsi qu’avec son homologue libanais Mahmoud Hammoud. Dès son arrivée à l’AIB, Kamal Kharazi a appelé à la retenue à la frontière libano-israélienne pour ne pas donner à l’État hébreu des prétextes pour élargir le conflit au Proche-Orient. «Nous devons faire preuve de retenue pour ne pas donner à Israël des prétextes pour élargir le conflit et couvrir son échec en Palestine. Nous craignons que l’État hébreu n’étende son agression à d’autres pays», a-t-il déclaré à la presse. Estimant que la résistance «doit se poursuivre», et que les pressions sur les États-Unis «doivent augmenter, afin qu’ils modifient leur politique», notamment vis-à-vis d’Israël. Les propos de Kamal Kharazi interviennent alors que le Hezbollah (soutenu tant par Téhéran que par Damas et Beyrouth) continue de bombarder, d’une façon presque quotidienne depuis le 30 mars dernier, les positions israéliennes dans les secteurs des fermes de Chebaa, attirant une riposte de l’artillerie et de l’aviation israéliennes sur les régions frontalières. Et des propos qui interviennent également au moment où le ministre russe des A.E. Igor Ivanov, informait Washington que Moscou est intervenu auprès de Téhéran comme de Damas pour leur demander de contenir le Hezbollah. Justement, interrogé sur la situation à la frontière israélo-libanaise, Kamal Kharazi a affirmé que l’Iran «n’est concerné en rien» par tout cela, mais que «les peuples ont le droit de résister à l’occupation». En ce qui concerne l’utilisation de l’arme du pétrole pour contraindre les pays occidentaux à faire pression sur Israël, il a estimé que «cette arme ne serait efficace que s’il y a une position collective (des producteurs) à ce sujet». Quoi qu’il en soit, des sources diplomatiques rapportées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ont affirmé que cette visite s’inscrit dans le cadre de la troïka syro-irano-libanaise, chère au cœur de Téhéran. Qui reste fortement attaché à ces concertations tripartites, notamment en cette période de crise politique qui a comme toile de fond la lutte arabo-israélienne. Des sources qui précisent que l’Iran estime qu’il faut régler le problème avec Israël «en Palestine», et ne pas le laisser déborder. L’Iran qui refuse toutes les allégations et autres accusations israélo-US selon lesquelles c’est Téhéran qui est derrière les opérations du Hezbollah le long de la ligne bleue. Ce qui ne veut pas dire que l’Iran ne soutient pas le droit de la résistance à la libération des terres occupées. D’autre part, les sources précitées se sont étonnées du refus, par Kofi Annan à partir de Madrid, de l’équation libanaise telle que l’avait explicitée le ministre de la Défense, Khalil Hraoui. Et selon laquelle le Liban appuie les opérations de résistance à Chebaa, mais refuse d’ouvrir tout autre front avec Israël. Kofi Annan qui n’avait fait aucun distinguo entre une violation de la ligne bleue par un Palestinien et une action d’un résistant cantonnée au périmètre des fermes. Ces sources se sont également étonnées de la demande faite par le locataire de la maison de Verre au gouvernement libanais de condamner les opérations qui ont eu lieu. Considérant que les déclarations faites à Madrid ne contribuent pas à calmer la situation, ni à convaincre le Liban ou le Hezbollah, puisque Kofi Annan a été jusqu’à considérer la libération des fermes de Chebaa comme étant un coup porté contre les résolutions onusiennes. Et qu’il n’a même pas condamné les violations aériennes israéliennes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi, est arrivé hier en début de soirée à Beyrouth en provenance de Bakou, pour une visite-éclair d’environ 26 heures. Une visite au cours de laquelle le chef de la diplomatie iranienne s’entretiendra avec le chef de l’État Émile Lahoud, le président de la Chambre Nabih Berry, le Premier ministre Rafic Hariri, ainsi...