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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Le chef de l’État reçoit le secrétariat de l’Union des journalistes arabes Lahoud : Le temps joue en notre faveur

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a reçu hier les membres du secrétariat de l’Union des journalistes arabes, réunis en congrès à Beyrouth, à l’initiative du président du syndicat des rédacteurs de presse Melhem Karam, qui est en même temps vice-président de l’Union. Le chef de l’État a salué chaleureusement les membres de la délégation, et en particulier le doyen des rédacteurs de presse palestiniens Naïm Toubassi, et en a profité pour exposer son point de vue sur les développements régionaux et la situation en Palestine. Selon lui, la guerre que livre le Premier ministre israélien Ariel Sharon dans les territoires de l’Autonomie, et qu’il justifie par la nécessité de réprimer les attentats en Israël, est en réalité une réaction aux résolutions émanant du sommet arabe qui s’est tenu à Beyrouth ( 27-28 mars). Pour le président Lahoud, ce sommet a prouvé que les Arabes souhaitent une paix juste et globale, basée sur les résolutions internationales. En lançant ses troupes à l’assaut des territoires autonomes, Ariel Sharon a prouvé qu’il ne veut pas la paix. Mais «le temps joue en notre faveur», a affirmé le chef de l’État, qui a souligné que «la violence ne résoudra rien» et qu’il est nécessaire de revenir à la table des négociations. À propos du sommet, le chef de l’État a affirmé qu’il figure parmi les plus importants sommets arabes qui se soient tenus, car il a permis de mettre en évidence ce que les Arabes ont de plus précieux, leur solidarité. Selon le chef de l’État, «le Premier ministre israélien croit qu’il peut, par ses agressions, effacer les résolutions prises à cette occasion. Pour notre part, nous clamons tout haut que nous sommes attachés à cette initiative et que nous ne nous en écarterons plus (…). Les Arabes ont adressé au monde un message rationnel et cohérent, confondant leurs détracteurs, et ont prouvé leur attachement à la logique du droit international et des Nations unies (…). Il s’agit là d’un plafond pour toutes les demandes arabes ultérieures qui pourraient être formulées au cours de rencontres ou de sommets restreints. Et la meilleure preuve que nous avons réussi est la réaction du Premier ministre israélien». En réponse aux questions qui lui ont été posées, le président de la République a répété qu’il est hostile à tout remise en question par Israël du droit de retour ou de la rectification des frontières de 1967. «La simple acceptation d’en parler signifierait que nous avons irrémédiablement perdu la cause toute entière», a-t-il insisté. «Notre force réside dans la réclamation de l’application des résolutions internationales. Sharon n’est pas en mesure de prendre par la force ce qu’Israël n’est pas parvenue à prendre depuis 1948». Et le chef de l’État de rappeler que, par son intransigeance sur les principes, «le Liban est parvenu à récupérer, en dépit des pressions exercées sur lui, 17 millions de mètres carrés» de son territoire, au moment de la délimitation de la ligne bleue. Revenant à la charge, M. Lahoud a dit : «Nous considérons qu’il est indispensable d’arrêter les combats et d’examiner l’initiative arabe. La violence ne mènera à rien. Il faut s’asseoir à la table des négociations. Nous saluons l’initiative européenne, et nous pensons que le temps travaille pour nous». Au sujet des fermes de Chebaa, le chef de l’État a répété que, de l’aveu même de l’Onu, c’est au Liban et à la Syrie de dire s’il s’agit d’une terre libanaise ou pas. «La question, a-t-il ajouté, est tranchée». Et le chef de l’État de conclure : «Lorsque Israël bombardait nos infrastructures, la DCA libanaise est entrée en action, non pour atteindre les appareils israéliens, que nous n’avions pas les moyens d’atteindre, mais pour démontrer notre résistance (…). Aujourd’hui, face à ce qui se produit, l’intifada doit se poursuivre, et les pays arabes doivent réfléchir à des solutions de rechange comme la rupture des relations diplomatiques, l’utilisation de l’arme du pétrole ou le boycottage des produits israéliens (…). Israël doit sentir que des mesures concrètes sont prises et seront exécutées. J’espère que la solidarité arabe nous permettra de voir ce jour se lever».
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a reçu hier les membres du secrétariat de l’Union des journalistes arabes, réunis en congrès à Beyrouth, à l’initiative du président du syndicat des rédacteurs de presse Melhem Karam, qui est en même temps vice-président de l’Union. Le chef de l’État a salué chaleureusement les membres de la délégation,...