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Actualités - CHRONOLOGIE

Allemagne-Russie - Schröder et Poutine affichent une harmonie parfaite sur le Proche-Orient et l’Irak Berlin et Moscou enterrent leur désaccord sur la dette héritée de l’URSS à la RDA(PHOTO)

Le chancelier allemand Gerhard Schröder et le président russe Vladimir Poutine sont parvenus mercredi à surmonter leur désaccord sur la dette de l’URSS envers la RDA, qui empoisonnaient leurs relations depuis des années, tout en affichant une harmonie parfaite sur le Proche-Orient et l’Irak. Les cinquièmes consultations germano-russes et la onzième rencontre entre les deux hommes d’État depuis juin 2000, qui se sont tenues mardi et mercredi à Weimar, se sont achevées sur une percée quant aux créances russes. «C’est une décision économique qui influencera nos relations politiques», a estimé M. Poutine lors de la conférence de presse finale avec M. Schröder. La question était en suspens depuis la reconnaissance par le président russe Boris Eltsine en 1992 des dettes héritées de l’URSS. Aux termes de l’accord, la Russie payera 500 millions d’euros en trois ans : 350 millions en 2002, le reste les deux années suivantes. Un montant bien inférieur à celui exigé au départ par les Allemands. Cette dette, issue du commerce soviétique avec la RDA dans les années 1980, était évaluée à 6,4 milliards de roubles. Les négociations butaient sur la conversion de cette somme en dollars, Berlin souhaitant un taux de change égal à celui qui avait cours à l’époque soviétique, c’est-à-dire un rouble pour un dollar. Mais Moscou s’y refusait. Un porte-parole du ministère allemand des Finances a reconnu que la somme que Moscou s’est engagé à payer était bien plus faible que celle exigée par Berlin au départ. «La position allemande était toutefois une position maximaliste pour commencer des négociations», a-t-il dit. De plus, Berlin s’estime très bien loti de voir ces dettes complètement réglées dans les trois ans. L’Allemagne reste le principal créancier de la Russie, qui lui doit au sein du Club de Paris un total de 15 milliards de dollars, selon le ministère allemand des Finances. Berlin a également tendu la main à Moscou en ce qui concerne les garanties à l’exportation – dites garanties «Hermes» – pour la Russie, avec un doublement annoncé qui les fera passer de 500 millions d’euros à un milliard d’euros. Ces garanties d’État sont destinées à stimuler les investissements et exportations allemands vers l’étranger. Sur les grands dossiers internationaux du moment, la crise au Proche-Orient et l’Irak, MM. Schröder et Poutine ont estimé être sur la même longueur d’onde. La Russie et l’Allemagne sont d’accord pour que «la pression soit maintenue» sur l’Irak afin que celui-ci laisse entrer des inspecteurs de l’Onu sur son territoire, a déclaré M. Schröder. Des mesures «contre qui que ce soit» doivent en tout cas être couvertes par un mandat des Nations unies, a-t-il ajouté. M. Poutine a abondé dans ce sens : «Nous nous entendons parfaitement sur la façon dont doit agir la communauté internationale sur la question (de l’Irak). Tout comme le Proche-Orient, nous devons agir de façon commune et sous les auspices de l’Onu», a dit le président russe. Il a estimé que la déclaration commune de la Russie, de l’UE, des États-Unis et de l’Onu sur le Proche-Orient, rendue publique mercredi à Madrid, pouvait «servir de plateforme» au secrétaire d’État américain Colin Powell lors de sa visite jeudi au Proche-Orient. Pour souligner la qualité des relations entre Berlin et Moscou, M. Schröder avait loué la veille le tournant pro-occidental donné à la politique russe par le président Poutine : «C’est historique», avait déclaré le chancelier allemand.
Le chancelier allemand Gerhard Schröder et le président russe Vladimir Poutine sont parvenus mercredi à surmonter leur désaccord sur la dette de l’URSS envers la RDA, qui empoisonnaient leurs relations depuis des années, tout en affichant une harmonie parfaite sur le Proche-Orient et l’Irak. Les cinquièmes consultations germano-russes et la onzième rencontre entre les deux...