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Actualités - CHRONOLOGIE

Noir Désir à l’Unesco Le grand incendie(photos)

C’était le grand incendie samedi soir au palais de l’Unesco. Devant une salle toute acquise à leur cause, les Noir’dez ont mis le feu à l’enceinte. Emmenés par un très grand Bertrand Cantat, les rockers français, anticonformistes et décapants, fidèles à eux-mêmes, ont enflammé les mille personnes présentes. Faut dire que ce n’était pas gagné d’avance vu la disposition de la salle (fauteuils confortables, balcons...), mais les jeunes n’étaient pas dupes et se sont massivement pressés devant la scène et toute la salle se leva à l’entrée du groupe. S’attendaient-ils à un tel accueil ? Toujours est-il que la salle les suivit dans leur délire, chanson après chanson. Pendant deux heures, la foule vibrait au rythme des Noir’dez avec à la clé un «gros pogo» sur le refrain espagnol de Tostaki ! Le tout supervisé par le portrait décalé du président... Imaginez le portrait de Chirac au-dessus de la scène du Zénith ! Des Écorchés, jusqu’au Vent nous portera, en passant par Ernestine, One trip one Noise, À ton étoile, Tostaki, l’Homme pressé, Le Fleuve, Le grand incendie lancé sur les ondes françaises le matin du 11 septembre (prémonition ?), Des armes, Des visages des figures... le public a été servi. Le public, très réceptif, appréciait visiblement les chansons qui reflétaient l’évolution musicale du groupe, sans être déboussolé. Sifflets, cris, poings levés, index et auriculaire pour certains, comme pour les concerts de hard-rock, reprise en chœur des paroles… Bertrand Cantat, ce poète à la voix envoûtante, n’est pas du genre à rester coupé de la salle, de son public, et l’incite à réagir à ses propos, lui pose des questions…et rebondit sur les réponses. Arborant un «keffieh», Cantat a eu une pensée pour le peuple palestinien, dont il avait visité un camp l’après-midi même, mais aussi pour ceux qui sont pris en otages par la situation dans le camp adverse. Pas démago donc au vu des sensibilités de la région. Juste réagissant aux injustices de ce monde, lançant un mot pour la paix, à l’initiative de Denis Barthe, le batteur. Finalement, à la demande du public, le groupe offrit un Tostaki électrique. Cet échange, cette communion s’acheva de façon très intimiste, pas du tout star attendant les interminables rappels, avec une rengaine humaniste chantée sans micro, à l’avant de la scène, par tout le groupe et reprise en même temps qu’inventée par la salle. Une séparation entre amis. L’impression qui reste est que les Noir Désir prennent toujours autant de plaisir à jouer, se renouvellent aussi au contact d’autres cultures qui les déroutent parfois mais les intéressent assurément. On ne peut que saluer l’initiative du Centre culturel français qui, en invitant ce groupe, nous a offert un pur moment de rock, de poésie (ah ! la chanson, un «Bouquet de nerfs»...) et de plaisir. Raji GABRIEL
C’était le grand incendie samedi soir au palais de l’Unesco. Devant une salle toute acquise à leur cause, les Noir’dez ont mis le feu à l’enceinte. Emmenés par un très grand Bertrand Cantat, les rockers français, anticonformistes et décapants, fidèles à eux-mêmes, ont enflammé les mille personnes présentes. Faut dire que ce n’était pas gagné d’avance vu la disposition de...