Pour la première fois de sa carrière, Woody Allen viendra en personne présenter son dernier film «Hollywood Ending» qui fera l’ouverture du Festival de Cannes le 15 mai prochain. Présentée hors compétition, cette comédie dramatique interprétée par Woody Allen, Tea Leoni, Tiffani Amber Thiessen, George Hamilton, Mark Rydell et Treat Williams lancera le 55e festival sous le signe de l’humour et de la légèreté. Allen respecte la tradition qui veut qu’il s’entoure dans chacun de ses films d’une nuée d’acteurs hollywoodiens qui, pour l’occasion, acceptent de revoir sensiblement leurs cachets à la baisse, pour l’honneur et la gloire d’être apparus dans un film du cinéaste jazzman. Le cinéaste new-yorkais a déjà montré à Cannes Manhattan (1979), The Purple Rose of Cairo (1985) et Hannah and her Sisters (1986). Ces dernières années, il avait pris l’habitude de présenter ses dernières œuvres hors compétition à la Mostra de Venise, l’une des villes chères à son cœur. Mais il ne les accompagnait pas. «Les Français furent mes premiers supporters et ont toujours fait preuve d’une immense générosité à mon égard», a déclaré Woody Allen dans un message au Festival de Cannes. «Ces dernières années, ils m’ont invité tant de fois que je souhaite maintenant leur offrir quelque chose en retour : je viendrai moi-même sur la Croisette présenter mon film Hollywood Ending, dont je pense qu’il sera parfait pour cet événement». Le président du festival, Gilles Jacob, a pour sa part rappelé que lors de la présentation de Manhattan, à Cannes, en 1979, la salle a applaudi de longues minutes... le rideau». «Voir Woody Allen, vingt ans après, ouvrir le festival apparaît comme un événement inimaginable, un spectacle quasi surnaturel. Préparons-nous à acclamer en chair et en os la silhouette familière d’un des plus grands auteurs de films de notre temps», ajoute-t-il. Le cinéaste qui n’aime pas les festivals et les galas avait déjà fait une exception lors de la cérémonie des Oscars, en allant à Hollywood manifester son attachement à New York. «Pour New York City, je ferais n’importe quoi. J’ai pris mon smoking et je suis venu», a-t-il dit à cette occasion, en présentant un montage des films qui ont marqué la ville, de Manhattan, en passant par Saturday Night Fever ou New York, New York et King Kong.