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Actualités - CHRONOLOGIE

Kornet Chehwane - « La Syrie a besoin de dialoguer avec de vrais responsables » Samir Frangié réclame une « relibanisation » du pouvoir(PHOTO)

Le porte-parole du groupe de Kornet Chehwane, Samir Frangié, s’est réjoui hier que le pouvoir libanais «puisse assumer ses responsabilités et prendre la situation en main sans la présence syrienne». M. Frangié et les députés Farès Souheid et Mansour el-Bone, également membres du groupe de Kornet Chehwane, ont été reçus hier à Bkerké par le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir. «Il s’agit d’une initiative positive, qui s’inscrit dans le cadre de l’application des accords de Taëf. Cependant, elle doit être complétée par des mesures au niveau interne libanais : le pouvoir en place n’est pas apte à poursuivre l’application des clauses de Taëf et à aller de l’avant dans le rééquilibrage», a affirmé M. Frangié à l’issue de l’entrevue. Et de souligner : «Ce pouvoir a besoin de rééducation, de “relibanisation”. Nous essayons de trouver le moyen de poser ce problème, de voir quelles sont les étapes à suivre pour rendre le pouvoir apte à prendre les choses en main, en l’absence des Syriens». «Inutile de préciser qu’une justice indépendante est nécessaire. Jusqu’à présent, on avait recours à la Syrie. Si un conflit éclate entre les gens du pouvoir, à qui aura-t-on recours ? S’il n’existe pas de justice indépendante, les responsables feront appel à la rue» pour arbitrer, a-t-il indiqué. «La Syrie a besoin de dialoguer avec de vrais responsables, qui représentent réellement les aspirations du peuple libanais. Il est difficile pour quelqu’un de dialoguer avec ceux qui l’ont mis à la tête du pouvoir», a ajouté M. Frangié, en réclamant «des élections anticipées pour permettre au peuple libanais de retrouver son droit de choisir ses représentants». Unanimité autour de la Palestine M. Frangié et ses compagnons ont par ailleurs évoqué les événements régionaux et «les changements qui se produisent au Liban». «La question palestinienne était un facteur de division entre les Libanais en 1969. Aujourd’hui, elle fait l’unanimité, et le rôle de l’Église dans ce cadre a été très important», a-t-il indiqué. Concernant l’intrusion au domicile de Mansour el-Bone survenue il y a quelques jours, le porte-parole du groupe s’est contenté de dire : «À chaque fois que l’un de nous s’exprime à Bkerké, il est victime d’une agression». «Maintenant, cela va être mon tour : si les services de renseignements n’ont pas mon adresse, je peux la leur donner», a-t-il lancé ironiquement. M. Frangié a enfin répondu aux propos tenus jeudi par le secrétaire adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, sur la LBCI, selon lesquels «l’appui du groupe de Kornet Chehwane à la cause palestinienne n’est que verbal». «Nous soutenons sérieusement la cause palestinienne. Au contraire, ce qui se produit actuellement au Liban-Sud est une tentative de détourner les regards des événements en Palestine. (...) Il s’agit aussi d’entraîner le Liban dans une spirale de dangers et de diviser de nouveau les Libanais à l’heure où leur unité est nécessaire», a-t-il conclu. Le patriarche maronite a par ailleurs successivement reçu une délégation des familles de déplacés de Brih, seule localité du Chouf où le retour ne s’est pas effectué, et l’ancien député Sleiman Kanaan. Il s’est également entretenu avec l’ancien député Camille Ziadé, qui a souhaité que le retrait syrien soit complété, puis avec les députés Salah Honein, Farid el-Khazen et le représentant du parquet près la Cour de cassation, Anthony Issa el-Khoury.
Le porte-parole du groupe de Kornet Chehwane, Samir Frangié, s’est réjoui hier que le pouvoir libanais «puisse assumer ses responsabilités et prendre la situation en main sans la présence syrienne». M. Frangié et les députés Farès Souheid et Mansour el-Bone, également membres du groupe de Kornet Chehwane, ont été reçus hier à Bkerké par le patriarche maronite,...